Ils sont tous en détention administratif à la prison de Ketziot située dans le sud d'Israël et sont accusés d’appartenir au mouvement du Jihad islamique.
Ils demandent la fin de la politique d’emprisonnement sans jugement de personnes suspectées de terrorisme pour des périodes de six mois renouvelables pratiquée par l'Etat hébreu. Ils exigent également la libération de tous les détenus palestiniens placés sous ce régime administratif.
Ces nouvelles grèves de la faim interviennent alors qu'il y a quelques semaines, la Haute Cour de Justice avait mis fin à la détention administrative d'un autre prisonnier palestinien membre du Jihad islamique, Mohammed Allaan, après une grève de la faim de deux mois dans laquelle ce dernier avait presque failli mourir.
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Jeune avocat de 31 ans, Mohamed Allan s'était fait une spécialité de défendre les prisonniers palestiniens, jusqu’à son incarcération en novembre 2014. il avait entamé depuis le 18 juin une grève de la faim pour protester contre son placement en détention administrative, mais surtout contre la pratique de la détention administrative. Mohamed Allan était très vite devenu le symbole de la résistance à l’occupation israélienne. Le gouvernement israélien pour contourner le problème avait pensé faire passer une loi qui autorise l’alimentation de force des prisonniers en grève de la faim. Il avait dû y renoncer devant le refus net des médecins israéliens de la pratiquer.
Selon l'ONG de défense des droits de l'homme, le Centre d’étude des prisonniers palestiniens, les autorités israéliennes ont délivré 319 ordres de détention administrative à des Palestiniens depuis le début de 2015, soit six fois plus qu'en 2014.
Selon les statistiques publiées par les tribunaux militaires israéliens en Cisjordanie, 98,77 % de toutes les demandes d’extension de la détention administrative à des prisonniers palestiniens avaient été approuvées. Plus encore, 99,74 % des Palestiniens amenés devant les tribunaux militaires israéliens furent jugés coupables de crimes.
En 2014, 125 Palestiniens avaient lancé une grève de la faim de presque deux mois dans les prisons israéliennes contre la pratique de la détention administrative. En 2012, ce sont plus de 2000 prisonniers palestiniens qui avaient lancé une grève de la faim. Les autorités israéliennes avaient alors annoncé qu’elles limiteraient cette pratique dans le cadre d’un accord. Mais cet engagement n'avait pas été tenu.