Le 23 mai, les partis pro-européens néerlandais et notamment les travaillistes ont déjoué sondages et analystes qui annonçaient une victoire des eurosceptiques aux élections européennes et sont sortis vainqueurs du scrutin, selon les premières estimations, sous la houlette de Frans Timmermans, candidat à la présidence de la Commission européenne.
Les travaillistes néerlandais du PvdA menés par Frans Timmermans, qui brigue la succession de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission européenne, ont devancé selon les estimations les libéraux (VVD) et les conservateurs (FvD), qui étaient censés remporter le scrutin.
Avec 18,1% des suffrages, le PvdA devrait remporter cinq des 26 sièges alloués aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté et la démocratie (VVD) du Premier ministre Mark Rutte, pro-européen, quatre sièges avec 15% des suffrages, et le Forum de la démocratie (FvD) du populiste eurosceptique Thierry Baudet trois sièges avec 11% des suffrages, selon les estimations Ipsos pour la télévision publique NOS.
«Je me rends compte qu'il y a partout en Europe un besoin d'une autre Europe, d'une Europe qui lutte beaucoup plus contre le changement climatique», a commenté Frans Timmermans qui a ajouté sur la chaîne NOS : «Une Europe qui voit que nous devons plus collaborer ensemble au niveau social, que les grandes entreprises doivent payer plus d'impôts. Ce sont des thèmes pour lesquels œuvre la social-démocratie.»
Les résultats officiels seront publiés le soir du 26 mai, après la clôture du scrutin à travers le continent pour lequel plus de 400 millions d'électeurs voteront dans 28 pays pour élire 751 députés européens lors de ces élections.
Un envol des mouvements nationalistes est attendu lors du scrutin, qui doit selon les sondages faire perdre du terrain aux deux groupes les plus importants au Parlement européen, le Parti populaire européen (PPE), groupe de la droite pro-européenne, et le Parti socialiste européen (PSE).