Jeudi 23 mai
C'est ce qu'on appelle mettre la main à la pâte. Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer et la ministre du Transport Elisabeth Borne ont passé des coups de fil pour convaincre les électeurs.
Selon les sondages de sortie des urnes publiés par la télévision publique néerlandaise NOS, le Parti travailliste (PvdA), d'obédience social-démocrate, arriverait en tête avec cinq sièges au parlement européen, soit deux de plus que lors du scrutin de 2014. Viennent ensuite le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD; centre-droit), du Premier ministre Mark Rutte et l'Appel chrétien-démocrate (CDA; centriste) avec quatre sièges chacun. Les écologistes obtiendraient trois sièges, tout comme et le Forum pour la démocratie, parti eurosceptique et conservateur, fondé en 2016.
Theresa May met son bulletin dans l'urne aux élections européennes
D'après le CSA, le temps de parole de Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, doit désormais être ajouté à celui du Rassemblement national durant la campagne européenne. Le CSA fait valoir une «recommandation» prise fin mars.
Invités à s'affronter sur le plateau de France 2, des chefs de partis et candidats des listes lancées dans la course aux élections européennes se sont livrés à des joutes oratoires. Marine Le Pen et Laurent Wauquiez ont, notamment, croisé le fer.
Renaud Camus annonce qu'il désavoue sa liste (qu'il ne peut toutefois pas retirer) pour les européennes. Il dit avoir eu connaissance d'une photo de sa colistière, Fiorina Lignier, traçant une croix gammée dans le sable.
Mercredi 22 mai
Après que la majorité présidentielle a réalisé un live de 12 heures sur Facebook, le directeur de campagne de LREM s'est félicité que 200 000 personnes aient suivi l'exercice. Un abus de langage selon la plateforme Checknews de Libération.
Dans la dernière ligne droite de la campagne européenne, les leaders de parti Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ont souhaité mettre en valeur le combat mené depuis plusieurs mois par les Gilets jaunes.
Mardi 21 mai
Marine Le Pen a appelé ce 21 mai dans l'Yonne les Gilets jaunes à voter pour la liste du Rassemblement national aux élections européennes et a tancé la France insoumise qu'elle a surnommée «la France islamiste».
«A ceux qui ont été sur les ronds-points, je viens leur dire que le moyen pacifique et démocratique de pouvoir obtenir quelque chose, et de faire que le 26 mai, toutes ces semaines et ces semaines de lutte, de combat, de mobilisation ne soient pas rayées d'un trait de plume, c'est d'aller voter pour [la liste du RN]», a-t-elle lancé sous les cris enthousiastes d'une centaine de militants rassemblés dans le village de Villeblevin,
Selon un sondage du cabinet d'études Elabe publié ce 21 mai, le Rassemblement national arriverait en première position, avec 23,5% des intentions de vote. Suivent dans l'ordre la liste Renaissance de LREM (23%), les Républicains (12,5%), Europe Ecologie-Les Verts (8,5%), France Insoumise (8%), Debout la France (4,5%), PS (4%). Génération.s et le PCF arrivent à 3%, les Patriotes à 2% tandis que Lutte Ouvrière, Urgence écologie et le Parti animaliste rassemblent chacun 1,5% des intentions de vote. Enfin, l'UPR et l'UDI sont créditées d'un score de 1%.
Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan veut s'attaquer à un «tabou» : le «contrôle des naissances en Afrique».
«Si, en tant que chef de l’Etat, je laisse se disloquer l'Europe qui a construit la paix, qui a apporté de la prospérité, j'aurais une responsabilité devant l'histoire», a déclaré Emmanuel Macron, dans un entretien publié le 21 mai par une quarantaine de quotidiens régionaux – mais refusé par deux d'entre eux, qui s'opposent à sa relecture par l’Elysée.
Un tweet du compte de la liste Renaissance sous-entendait que le père de Gilles Le Gendre l'avait converti à la cause européenne à sa sortie d'un camp de prisonniers allemand. Le chef des députés LREM a démenti cette information.
Dimanche 19 mai
Nathalie Loiseau a souhaité la fin du mouvement des Gilets jaunes au lendemain de l'Acte 27 marquant les six mois du mouvement. Elle a par ailleurs qualifié les forces de l'ordre d'«exemplaires» et vu une proximité entre des Gilets jaunes et le RN.
Samedi 18 mai
François Hollande a appelé ce 18 mai à Strasbourg à voter pour la liste socialiste aux Européennes, lors d'un débat sur l'Europe organisé par le quotidien Libération à une semaine des élections. «Je pense qu'il faut qu'il y ait le plus de députés européens socialistes, donc de députés français socialistes», a déclaré l'ancien président à qui on demandait pour qui il fallait voter aux prochaines élections. «Alors moi je suis cohérent, j'étais socialiste avant de rentrer à l'Eysée, je pense être resté socialiste pendant et je suis toujours socialiste après», a poursuivi François Hollande.
Interrogé sur la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann, François Hollande a ajouté : «Je n'en connais pas d'autre qui comporte des socialistes même s'il n'y en n'a pas autant que je voudrais».
Sans prononcer le nom de la tête de liste, François Hollande a enchaîné : «C'est la liste qui permettra d'avoir le plus de parlementaires socialistes au groupe socialiste pour avoir la capacité, éventuellement, de pouvoir revendiquer la présidence de la commission européenne».
Vendredi 17 mai
Le président des Républicains Laurent Wauquiez a qualifié la liste En Marche de «majorité de gauche plurielle», plaidant lors d'un meeting à Bordeaux pour la «seule liste de droite et du centre» conduite par Les Républicains dans ces élections européennes.
Edouard Philippe, ex-membre de LR, a dénoncé à plusieurs reprises cette semaine la «droite du Trocadéro [qui] se paie de mots», en référence à un meeting de François Fillon en 2017.
«Quel étrange Premier ministre que celui-ci, qui donne tellement de leçons à tout le monde, lui qui a rejoint le président de la République en étant caché à l'arrière d'une voiture avec une couverture sur la tête, conduite par Monsieur Benalla», a asséné Laurent Wauquiez devant environ un millier de personnes réunies au Palais des Congrès.
«Quand on est de droite, sa liste n'est pas soutenue par [Daniel] Cohn-Bendit, Elisabeth Guigou, Ségolène Royal et quelqu'un comme Pascal Canfin. Tout ceci ressemble de plus en plus à une nouvelle majorité de gauche plurielle beaucoup plus qu'à une liste de droite», a-t-il poursuivi.
«Que tous ceux qui en France partagent les idées de la droite et du centre fassent le choix de la seule liste qui fait un choix clair pour l'Europe et qui le fait en défendant les valeurs de la droite et du centre: celle des Républicains», a exhorté Laurent Wauquiez.
Jeudi 16 mai
Le président de Debout la France (DLF) Nicolas Dupont-Aignan a proposé ce 16 mai un débat à trois à ses concurrents de droite, François-Xavier Bellamy (Les Républicains) et Jordan Bardella (Rassemblement national).
«Nous avons des points communs, je ne les nie pas, mais aussi des différences importantes, notamment quant à nos bilans respectifs. Les Français doivent les connaître», a fait valoir le président de DLF dans une lettre ouverte aux deux autres têtes de liste. L'élu souverainiste leur propose de «débattre, tous les trois, en toute franchise, devant les Français pour leur décrire nos projets pour l’Europe et notre vision de la France».
Mercredi 15 mai
Le candidat Place publique pour les européennes, Raphaël Glucksmann, a posté sur Twitter une photo d'une de ses affiches totalement recouverte de tags antisémites. «Cette vieille peste ne disparaîtra donc jamais totalement. Et toujours il faudra la combattre. Partout. Quelle que soit la minorité qu’elle vise. Nous ne baisserons jamais ni la tête, ni les yeux. Et nous traquerons la haine. Sans relâche», a-t-il déclaré sur le réseau social.
S'il est impossible de dater et de localiser ce cliché, on peut clairement y lire «Juden Raus» (Les juifs dehors) ainsi que le mot «juif» écrit sur le front du candidat.
Dans son édition du 15 mai, Le Canard enchaîné révèle que 23 anciens ministres, parmi lesquels Jean-Louis Bianco, Edith Cresson, Elisabeth Guigou, Roland Dumas ou Hubert Védrine, ont envoyé une lettre «furibarde» au premier secrétaire du PS Olivier Faure. Ces derniers reprochent à Raphaël Glucksmann, tête de liste Place publique aux européennes, deux phrases sur la responsabilité française dans le génocide rwandais entre avril et juillet 1994. «François Mitterrand a porté de la manière la plus radicale et la plus abjecte la politique de la France au Rwanda», aurait déclaré en janvier le fils du philosophe André Glucksmann. Il aurait ajouté le 6 avril que François Mitterrand était «complice du génocide au Rwanda», selon la même source. Les signataires demandent à Olivier Faure «de convaincre Raphaël Glucksmann de retirer ses insultes et accusations infondées envers François Mitterrand», et «en cas de refus» qu’il puisse trouver «les formes appropriées pour désavouer ses propos».
Tête de liste de la majorité présidentielle aux européennes, Nathalie Loiseau s'alarme de la «très grande sympathie pour la Russie» du RN, dont les élus constitueraient, avec d'autres nationalistes, un «groupe Poutine» au Parlement européen.
Mardi 14 mai
Andréa Kotarac, conseiller régional Auvergne-Rhône-Alpes de LFI, et ancien membre de l'équipe de campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon, annonce qu'il quitte LFI et appelle à voter pour la liste du Rassemblement national pour «faire barrage» à Emmanuel Macron.
«Emmanuel Macron a catalysé la colère des Français [...] il y a répondu par l'arrogance, par l'insulte. Donc j'appelle à voter pour la seule liste souverainiste, qui met en avant l'indépendance de la France et qui est la mieux à même de faire barrage à Emmanuel Macron et de faire barrage à ce rouleau compresseur anti-social», la liste de Jordan Bardella, a déclaré à BFMTV Andréa Kotarac.
Ce dernier a dit souhaiter «faire baisser le plus bas possible le score de LREM, au niveau du charisme de Nathalie Loiseau».
L'ancienne ministre socialiste Elisabeth Guigou a apporté son soutien à la liste de la majorité en vue des élections européennes, saluant «l'engagement européen» d'Emmanuel Macron dans une tribune sur le site de L'Opinion.
Déplorant que «les europhiles paraissent souvent raser les murs», Elisabeth Guigou a loué le «courage» d'Emmanuel Macron «d'installer l'Europe au cœur de son projet», et mis en avant la «vision ambitieuse» du chef de l'Etat et ses «propositions concrètes destinées à sortir l'Union de son marasme».
«Les propositions d’Emmanuel Macron ont le mérite de se concentrer sur quelques priorités», a encore souligné l'ancienne ministre des Affaires européennes de François Mitterrand, en évoquant notamment «la souveraineté économique», «la transition écologique», «la cohésion sociale» ou «la maîtrise des migrations».
Le Rassemblement national arriverait en tête avec 23% d'intentions de vote aux élections européennes, devant La République en Marche à 20%, selon un sondage Kantar Onepoint diffusé ce 14 mai. En troisième position, la liste Les Républicains est créditée de 14%, à moins de deux semaines du scrutin du 26 mai.
A gauche, La France insoumise et Europe Ecologie Les Verts ne parviennent pas à se départager, avec 8% d'intentions de vote chacune, devant la liste PS/Place publique à 5%, selon cette enquête pour La Croix.
Debout La France est à 4,5% devant Génération.s à 3,5% et les listes du PCF et de Lutte ouvrière, sont créditées chacune de 2% d'intentions de vote. La liste Urgence écologie et celle de l'UDI sont à 1,5%.
L'indice de participation est estimé à 43%, à un niveau proche de la participation effective aux européennes de 2014 (42,4%).
L'immigration arrive en tête des «défis que l'Union européenne devra relever», pour 22% des Français interrogés, devant la protection de l'environnement et la lutte contre le réchauffement climatique (17%) et l'emploi et le chômage (13%).
Lundi 13 mai
L'ancien président français Valéry Giscard d'Estaing a jugé sur RTL, «ridicule et grotesque» la présence de 34 listes.
«Au lieu de vouloir traiter le vrai sujet qui est "Comment faire avancer de manière utile l'Union de l'Europe ?", on se lance dans des débats dans lesquels on cherche des transformations, des interventions curieuses», regrette l'ancien président de la République.
«Il y a de la place pour cinq listes en fait : l’extrême gauche et l’extrême droite, la gauche, la droite et le centre», a-t-il ajouté.
Du RN à la Ligne claire menée par Renaud Camus en passant par les royalistes, plusieurs listes se distinguent par leur opposition très nette aux politiques migratoires développées à l'échelon européen. Toutefois, leurs propositions sont variées.
Marine Le Pen a dit avoir proposé la troisième place sur sa liste aux européennes à Eric Zemmour, qui a décliné la proposition. Le polémiste a déclaré qu'il aurait davantage réfléchi à cette proposition s'il avait pu être tête de liste.
Mis en avant sur l'affiche de campagne de la liste LREM-MoDem, le président Emmanuel Macron s'engage personnellement dans les élections européennes. Un pari qui n'est pas sans risque pour la majorité présidentielle.
Un temps invalidée par le ministère de l’Intérieur, la liste de l'Union des démocrates musulmans de France, ouvertement «antisioniste», «anti-impérialiste» et «anti-colonialiste», participera finalement aux élections européennes.
En France, les derniers sondages donnent La République en marche (LREM) et le Rassemblement national (RN) quasiment à égalité, avec autour de 22% d'intentions de vote chacun.
Le coup d'envoi de la campagne officielle pour les élections européennes est lancé ce 13 mai.
En France, 34 listes sont en compétition pour ce scrutin, qui aura lieu le dimanche 26 mai. Si les élections européennes sont souvent l'occasion pour des mouvements nouveaux ou modestes de faire parler d'eux, seules les listes qui auront franchi la barre des 3% se verront rembourser leurs frais de campagne.
La campagne officielle prendra fin le samedi 25 mai à minuit en France métropolitaine et dans une partie de l'outre-mer, et la veille à la même heure là où le scrutin a lieu dès le samedi (Guadeloupe, Martinique, Guyane, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Polynésie française).
Selon l'Insee, 46,9 millions de personnes au total étaient inscrites sur les listes électorales françaises mi-avril (hors Nouvelle-Calédonie), dont 1,3 million résidant hors de France.