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«On a la liberté d’expression» : Trump réagit à la censure de Facebook en invoquant le 1e amendement

Donald Trump a sévèrement critiqué la décision de Facebook de clôturer les comptes de personnalités qui, selon la firme américaine, inciteraient à la haine.

Le président des Etats-Unis a condamné avec fermeté la décision de Facebook de suspendre à vie les comptes de commentateurs du camp conservateur, comme celui du polémiste Milo Yiannopoulos, au motif qu’ils promouvaient «la haine». «Je continue d’observer la censure des citoyens américains sur les réseaux sociaux. Nous sommes les Etats-Unis d’Amérique et nous avons ce que l’on appelle la liberté d’expression», a tweeté le locataire de la Maison Blanche.

Donald Trump a présenté la star hollywoodienne James Woods, ainsi que Paul Joseph Watson, d'Infowars, comme deux «penseurs conservateurs» qu'il était «surpris » de voir bannis des réseaux sociaux. La page Twitter de James Woods n’a pas été supprimée, mais son dernier tweet ayant été publié il y a plus de deux semaines, le 20 avril, beaucoup ont spéculé sur son éventuel bannissement.

Le 51e président des Etats-Unis a également apporté son soutien aux deux sœurs Diamond & Silk, très populaires dans la communauté afro-américaine. «Les superbes Diamond et Silk sont traitées de manière horrible par Facebook. Après autant de travail c’est très triste», a commenté Donald Trump, toujours sur Twitter. Ces dernières ont vu l’engagement de leur page chuter brusquement après que leur contenu a été étiqueté comme «dangereux pour la communauté» par les employés de la firme de Menlo Park.

Les partisans du président américain lui ont immédiatement apporté son soutien sur le réseau social. «Merci, président Trump, de parler de la censure contre les conservateurs. Lorsque les démocrates ne peuvent pas présenter un contre-argument valable, ils essaient simplement de vous priver de votre capacité à vous exprimer ! Cela est manifestement anti-américain», pouvait-on lire sur le compte Twitter Students For Trump (Les étudiants avec Trump).

De son côté, Ben Harris-Quinney, président du groupe de réflexion The Bow Group, précise à RT : «Si Facebook veut être un acteur politique, alors il doit être réglementé comme un acteur politique ou au même niveau que tous les autres médias.» Il ajoute que le réseau social se mettait «clairement du côté du débat politique».

Certains appelaient même à lancer une procédure judiciaire à l’encontre des réseaux sociaux, à l’instar de l'analyste juridique David Wohl, soutien de la première heure de Donald Trump. «La seule solution est que Bill Barr [le procureur général] intente une poursuite antitrust contre Twitter, Facebook et Instagram […] Il est temps de mettre fin à la censure !», a-t-il tempêté sur Twitter.

D’autres, comme Brian Krassenstein, éditeur pour le site Hillreporter.com, arguaient que le premier amendement ne s’appliquait pas aux entreprises. «La liberté d'expression ne s'applique pas aux entreprises. Le fait que vous ne le sachiez pas est ahurissant», a-t-il rappelé sur sa page.

Enfin, des internautes ont raillé Donald Trump en le qualifiant d’«hypocrite», soit pour ses prises de position sur l’émission Saturday Night Live, qu’il voulait faire condamner, soit tout simplement car le président américain les avait bloqués sur Twitter.

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