L'OTAN continue ses démonstrations de force avec plus de 1000 parachutistes qui sont descendus sur Novo Selo en Bulgarie et Hohenfels en Allemagne lors de l'opération baptisée «Swift response» (réponse rapide). La 82e division aéroportée des Etats-Unis, qui a participé aux bombardements de 1999 en Yougoslavie a pris part aux exercices aux côtés de soldats allemands, français, bulgares, grecs, italiens, néerlandais, polonais, portugais, espagnols et britanniques.
En plus de ces entraînements aériens impressionants, l'OTAN prévoit par ailleurs d'effectuer une opération anti-sous-marin à grande échelle du 12 au 22 septembre prochains dans la mer Ionienne. Portant le nom de «Dynamic Manta», cette dernière a pour but de coordonner les forces aériennes, terrestres, maritimes et sous-marines.
Selon le commandant de l'OTAN, ces exercices doivent «montrer [sa] capacité de déploiement pour soutenir une Europe forte et protégée». Une véritable démonstration de puissance de l'Alliance qui souhaite bien faire comprendre au monde entier que ses troupes peuvent être prêtes au combat en seulement 96 heures partout sur la planête.
Car par «forte et protégée», l'OTAN entend «... de la Russie» qui, selon la secrétaire de l'US Air Force, Deborah James, représente le danger le plus sérieux pour la sécurité nationale des Etats-Unis. L’Amérique doit donc augmenter sa présence militaire en Europe.
Ainsi, l'armée de l'air américaine a annoncé lundi dernier le déploiement «très prochainement» d'avions F-22 Raptor dans plusieurs endroits en Europe pour rassurer ses «partenaires européens» et renforcer les systèmes de défense face à l'Est.
En juin dernier, le secrétaire à la Défense américain Ashton Carter a annoncé que les Etats-Unis allaient déployer 250 blindés dans six Etats européens pour aider à «faire face aux terroristes et à la Russie».
Hier, un centre militaire conjoint de l’Alliance et de la Géorgie a été inauguré à proximité de Tbilissi non loin de la frontière russe. La diplomatie russe a qualifié cette mesure de facteur de déstabilisation de la région, affirmant que l'OTAN «continue sa politique de provocation, qui a pour but d’élargir son influence politique».