«Le cessez-le-feu est entré en vigueur le 15 février. Je ne m’explique pas pourquoi nous avons cessé le feu il y a six mois et l’autre partie ne l’a pas fait», a lancé Petro Porochenko depuis la tribune à Bruxelles jeudi. «Si vous regardez les données de l’OSCE, c’est la Russie qui viole le cessez-le-feu», a-t-il ajouté.
Le dirigeant a en outre qualifié le conflit avec les milices populaires dans l’Est du pays d’«agression ouverte de la Russie».
En dépit des déclaration de Porochenko, les derniers rapports de l’OSCE montrent au contraire que les militaires ukrainiens, tout comme les rebelles de la région de Donbass, utilisent des missiles lourds.
«Nous avons enregistré que les deux côtés utilisent des armes lourdes sur la ligne de front, y compris les lance-roquettes multiples. Les forces rebelles et les forces armées ukrainiennes font toutes deux usage de ces armes en violation des accords de Minsk», a raconté la semaine dernière à RT le chef adjoint de la mission spéciale de l’OSCE en Ukraine, Alexander Hug.
De surcroît, les milices populaires de Donetsk et de Lougansk ont décidé en juillet de retirer unilatéralement leurs matériels militaires de la ligne de front. Une initiative que Kiev n’a pas suivie, en profitant pour augmenter sa présence militaire dans la zone de contact.
Petro Porochenko a rencontré jeudi à Bruxelles le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Lors de leur point de presse conjoint, ce dernier a réitéré son appel à la mise en application de l’intégralité des accords de Minsk.