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«Florence Parly a menti» : Sébastien Nadot revient sur l'utilisation d'armes françaises au Yémen

Le député indépendant Sébastien Nadot dénonce sur le plateau de RT France les mensonges de la ministre Florence Parly concernant l'utilisation d'armes françaises au Yémen, et souligne que la France est en infraction avec le droit international.

Invité sur le plateau de RT France le 16 avril, Sébastien Nadot, ancien député de la majorité désormais indépendant, a livré son ressenti sur les révélations de l'ONG Disclose concernant l'utilisation d'armes françaises dans le conflit au Yémen. 

Avec un constat qui s'impose comme une évidence suite à ces révélations : «la ministre [de la Défense, Florence Parly] a menti». «A partir du moment où ses propres services indiquent dans une note qu'il y a du matériel français qui est utilisé au Yémen, je pense que les conclusions s'imposent d'elles-mêmes», avance ainsi Sébastien Nadot.

Qui plus est, l'élu souligne que «30% des frappes de la coalition visent des cibles civiles», ce qui fait que la France se met en infraction par rapport au droit international en fournissant du matériel à la coalition arabe qui intervient au Yémen. Sébastien Nadot note encore que deux navires de fabrication française participent au blocus naval mis en place par la coalition et dresse donc un constat amer : «Il y a du matériel français qui sert à affamer les populations yéménites.»

D'après une enquête menée conjointement par l'ONG Disclose et la cellule d'investigation de Radio France, la coalition armée menée par l'Arabie saoudite aurait fait usage d'armement français pour faire feu au Yémen, «y compris sur des zones civiles». Ces révélations contredisent la version avancée par la France pour justifier certains de ses contrats d'armement controversés. Paris a en effet toujours expliqué que les armes vendues à ses partenaires étaient utilisées dans des positions défensives, principalement dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Le conflit au Yémen est un sujet qui tient à cœur de Sébastien Nadot : il s'était opposé de façon ostensible aux députés de la majorité le 19 février, en interrompant une séance à l'Assemblée et en brandissant une banderole qui fustigeait le rôle de la France dans la guerre au Yémen.

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