Bachar el-Assad a reçu le 3 avril le ministre vénézuélien des Affaires étrangères Jorge Arreaza, en tournée officielle dans la région. Au cours de leur entretien, le président syrien a notamment souligné qu’à l’instar de la Syrie, le Venezuela vivait une situation délicate, pointant du doigt le rôle néfaste de certains acteurs extérieurs tentant de saper «sa souveraineté».
«Ce qui se passe au Venezuela est similaire à ce qui se passe en Syrie», a lancé le président syrien au chef de la diplomatie vénézuélienne, selon plusieurs médias russes. Fustigeant les «interférences flagrantes» dans les affaires internes du Venezuela, Bachar el-Assad a en outre jugé que les sanctions économiques décrétées à l'encontre du Venezuela étaient la conséquence du refus de Caracas de s'aligner sur la politique d'un pays tiers.
Une allusion à peine voilée aux Etats-Unis, qui continuent de s’ingérer ouvertement dans la vie politique du pays en plus de maintenir un blocus économique. Le 23 janvier, Donald Trump avait apporté son soutien au président de l'Assemblée nationale et chef de l'opposition vénézuélienne, Juan Guaido, après que ce dernier s’était autoproclamé «président par intérim» du pays. Une démarche survenue quelques jours après l'investiture du président du Venezuela Nicolas Maduro, réélu pour un second mandat. L'ingérence a été couplée d'un sévère embargo économique, affectant durement la population.