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Malgré la démission annoncée de Bouteflika, les Algériens poursuivent leur mobilisation

Malgré l'annonce, le 1er avril, de la démission du président algérien avant la fin de son mandat, plusieurs centaines de manifestants, pour la plupart des étudiants, ont à nouveau battu le pavé pour réclamer la fin du «système».

L’annonce de la démission prochaine d’Abdelaziz Bouteflika est loin de satisfaire la rue algérienne. Ce 2 avril, pour la sixième semaine consécutive, des centaines étudiants se sont rassemblés dans le centre d’Alger pour demander la fin du «système», incarné selon eux par le gouvernement fraîchement nommé ainsi que plusieurs personnalités politiques et hommes d'affaires réputés proches du chef de l’Etat.

«Le peuple veut choisir son gouvernement de transition et former son assemblée constituante», pouvait-on lire sur une banderole brandie par des étudiants en tête de cortège.

«Ni Saïd [le frère du président algérien] ni Gaïd [le chef d’Etat-major de l’armée algérienne]», était en outre écrit sur les autres affiches.

D’autres manifestants, issus de différents corps professionnels, ont porté les mêmes revendications dans différentes villes du pays à l’instar de Bejaïa.

Depuis l’officialisation, mi-février, de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la prochaine élection présidentielle, les mouvements de protestation se sont multipliés en Algérie, provoquant ainsi le délitement du camp présidentiel. Un temps fervent soutien du locataire d'El Mouradia, le très puissant patron de l'armée algérienne Ahmed Gaïd Salah avait, le 26 mars, appelé à acter la vacance du pouvoir. Le lendemain, l'ancien Premier ministre algérien, Ahmed Ouyahia, avait recommandé «la démission du président de la République [...] dans le but de faciliter la période de transition». 

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