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Au Liban, la famille d'un militaire assassiné bloque le périphérique de Beyrouth

La famille du lieutenant-colonel Rabih Kahil assassiné en juillet dernier sur le bord d'une route suite à une prise de bec avec un autre conducteur a pris d'assaut le périphérique pour réclamer des peines plus sévères.

Cela ressemble à une scène de guerre. Des pneus en feu, une épaisse fumée noire, une foule qui hurle : le périphérique qui lèche le centre-ville de Beyrouth a été envahi, non pas par des assaillants voulant en découdre mais par une famille et des amis endeuillés. 

Ces derniers ont en effet laissé éclater leur colère après que les juges libanais en charge de l'instruction sur l'assassinat du lieutenant-colonel Rabih Kahil ont requis une peine de 20 ans de prison à l'encontre de l'un des auteurs, le second étant apparemment en cavale, sans doute en Syrie. Les amis et la famille du militaire réclament en effet la peine de mort contre les tueurs.

En juillet dernier, Rabih Kahil était abattu au bord d'une route de quatre balles dans les jambes suite à une broutille l'opposant à deux cousins, Elie et Hisham Daou. Le militaire, qui a servi près de 19 ans dans l'armée, a succombé à ses blessures à l'hôpital, laissant derrière lui un petit bébé d'un mois à peine.

Le pays est par ailleurs, depuis quelques semaines déjà, secoué par de nombreuses manifestations. «La crise des ordures» venant envenimer une situation déjà très tendue au Liban.

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