« Imaginez comme ce serait stressant, voire même terrifiant, si tweeter devenait quelque chose d'immuable et d’irrévocable» a ainsi écrit Twitter à Open State -la fondation néerlandaise qui a lancé le site de Politwoops- pour justifier sa décision avant de poursuivre son argumentation, «tous les utilisateurs ont les mêmes droits. Respecter la suppression d'un tweet, c'est respecter la voix de son utilisateur».
Le site qui repêchait dans plus de trente pays (France, Allemagne, Canada, etc.) les tweets effacés (et souvent savoureux) des hommes et femmes politiques subit les foudres de l'oiseau bleu depuis plusieurs semaines déjà. En juin dernier, le géant du web avait en effet procédé de la même façon -fermer l'accès à sa plate-forme- avec la branche américaine de Politwoops, lui supprimant de facto sa source d'informations. L'interface de Politwoops reste pour le moment toujours active, même si plus aucun nouveau tweet supprimé n'apparaît depuis vendredi.
Pour Arjan El Fassed, le directeur de la fondation Open State, les tweets effacés des politiques ne sont pas anodins et permettent au contraire de mieux comprendre les enjeux politiques. «Ce que les politiciens élus disent publiquement est d’intérêt public » a-t-il expliqué dans un communiqué, «il ne s’agit pas ici de fautes de frappe, mais d’un accès unique à la manière dont les messages de politiciens élus peuvent changer sans que personne ne s’en rende compte ». Le nouveau site ciblant les bourdes 2.0 des diplomates du monde entier, Diplotwoops, est également concerné par cette suspension.
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