Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a annoncé ce 19 mars sa démission, après près de 30 ans à la tête de ce pays d'Asie centrale riche en hydrocarbures. «J'ai pris la décision de renoncer au mandat de président», a déclaré le chef d'Etat, âgé de 78 ans, lors d'une allocution retransmise à la télévision.
Noursoultan Nazarbaïev disposera néanmoins de pouvoirs étendus après son départ de la présidence grâce à une loi votée en 2018 et à son statut de «Père de la Nation», qui lui garantit l'immunité judiciaire et un rôle influent.
Noursoultan Nazarbaïev a pris la tête du Kazakhstan alors que le pays était encore une république soviétique en 1989, en tant que premier secrétaire du Parti communiste, et a conservé le pouvoir après son indépendance en 1991. Réélu à plusieurs reprises à une majorité écrasante, il n'a jamais désigné clairement de successeur.
Cette annonce intervient moins d'un mois après le brusque limogeage du gouvernement kazakh par Noursoultan Nazarbaïev, qui lui reprochait de mauvais résultats économiques.
Le président avait ensuite promis des mesures sociales à hauteur de plusieurs milliards d'euros pour répondre au mécontentement croissant de la population, à moins d'un an de la prochaine élection présidentielle.