C'est dans le principal hôpital de Riyad, le King Abdulaziz Medical City, que cette nouvelle flambée de MERS-CoV (le coronavirus du Moyen-Orient) s'est déclarée au mois de juin, explique Le Monde. Une flambée suffisamment inquiétante pour que l'OMS, l'organisation mondiale de la santé, décide d'envoyer ses experts sur place cette semaine.
Le Coronavirus du Moyen-Orient a été découvert il y a trois ans, il a déjà fait 1445 victimes dont 35% sont mortes, le virus est en effet plus létal que le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère 10 à 15% de mortalité). L'animal-réservoir à l'origine de l'épidémie serait vraisemblablement le dromadaire. Le virus qui provoque de graves infections respiratoires se transmet d'homme à homme par des contacts rapprochés (membres d'une même famille) ou lors de soins médicaux, comme dans le cas de l'hôpital de Riyad.
La crainte est donc de voir le virus -contre lequel il n'existe actuellement ni traitement ni vaccin- sortir du cadre hospitalier dans lequel il prolifère en ce moment et se propager à d'autres villes du pays, et ce alors que des millions de pèlerins sont attendus à partir du 21 septembre à La Mecque. Le risque serait alors que la maladie arrive sur le continent africain dont les infrastructures défaillantes avaient déjà permis à Ebola de prospérer pendant des mois.
Lueur d'espoir néanmoins, il y a une semaine environ des chercheurs ont annoncé avoir testé un vaccin expérimental réalisé à partir d'ADN sur des singes. Un succès qui permettra sans doute dans les mois ou les années qui viennent de créer un sérum contre le MERS-CoV destiné cette fois-ci à l'homme.