Tuerie de Christchurch : que sait-on de l'assaillant australien Brenton Tarrant ?

Tuerie de Christchurch : que sait-on de l'assaillant australien Brenton Tarrant ?© TESSA BURROWS Source: AFP
Les autorités établissent un périmètre de sécurité aux abords de la mosquée Masjid al Noor à Christchurch le 15 mars.
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Des informations ont été publiées sur le profil du suspect principal des attaques de Christchurch : Brenton Tarrant, 28 ans, un Australien véhiculant des idées d'extrême-droite et focalisé sur les conflits impliquant des musulmans.

Après l'interpellation ce 15 mars de quatre personnes à Christchurch en Nouvelle-Zélande, où au moins 49 personnes sont mortes dans des assauts visant deux mosquées, le profil du principal suspect se dessine : selon plusieurs médias tels que le Herald Sun, il s'agirait de Brenton Tarrant, un Australien âgé de 28 ans. Il aurait écrit un manifeste de 37 pages dans lequel il annonçait ses intentions meurtrières avec force explications.

Sur son fusil d'assaut, notamment vu dans les vidéos qu'il a diffusées en direct sur les réseaux sociaux, des dates et des messages écrits à la main font allusion à des batailles historiques qui ont notamment vu se confronter le monde ottoman et l'occident, ou encore des épisodes liés aux croisades, ainsi que les noms de personnes coupables d'attaques commises contre des musulmans.

Le Premier ministre Australien, Scott Morrison, a en outre fait savoir que l'individu était un «terroriste extrémiste de droite, violent».

Quatre personnes ont été interpellées dans le cadre de cette affaire. Il s'agit selon la police de trois hommes et d'une femme. Les autorités néo-zélandaises ont fait savoir qu'elles ne recherchaient plus de suspect sur place, mais qu'un homme avait été inculpé pour meurtres. Le dernier bilan fait état de 49 morts.

Un manifeste de 74 pages laissé pour expliquer son geste

Brenton Tarrant a minutieusement expliqué son geste en laissant un long texte rédigé en anglais dans lequel il expose ses motivations et révèle avoir planifié sa tuerie à l'avance. Pour lui, il s'agit bien d'un «acte terroriste», qu'il qualifie d'«action partisane contre une force d'occupation».

La crise de l'immigration de masse et son taux de fertilité, est un assaut contre le peuple européen, qui, s'il n'est pas combattu, résultera en un remplacement culturel et racial du peuple européen

Se décrivant comme un «homme blanc» «ordinaire» de 28 ans issu de la classe ouvrière, né en Australie, il confie n'avoir pas fait d'études supérieures ni beaucoup travaillé, mais s'être enrichi grâce aux crypto-monnaies.

Plus loin dans le texte, il se dit également «raciste», «ethno-nationaliste» et «eco-fasciste», estimant que le terme de «fasciste» allait beaucoup plaire aux journalistes. Prétendant ne redouter aucune culture, ni ne haïr les peuples tant «qu'ils vivent dans leur pays natal», il explique n'être effrayé que par les «cultures dont les hauts taux de fertilité remplacent les autres».

Je souhaite que vous reteniez de ces écrits, que le taux de natalité doit changer

D'après ses observations, la «population blanche» serait en déclin et «n’arriverait pas à se reproduire, à créer des familles, à avoir des enfants». «La crise de l'immigration de masse et son taux de fertilité, est un assaut contre le peuple européen, qui, s'il n'est pas combattu, résultera en un remplacement culturel et racial du peuple européen», déduit-il, évoquant plus loin un «génocide blanc».

«Je souhaite que vous reteniez de ces écrits, que le taux de natalité doit changer», assure-t-il. Estimant que l'immigration doit être combattue et que ceux qu'il qualifie d'«envahisseurs» doivent être déportés, il explique avoir choisi de «prendre position pour assurer le futur de son peuple».

Une attaque préméditée depuis deux ans

Brenton Tarrant raconte également qu'il a planifié son geste depuis deux ans et repéré l'endroit de son crime, Christchurch depuis trois mois. Le déclic ayant conduit à l'organisation de cette tuerie est survenu lors d'un long voyage en Europe, dont la société multi-culturelle l'a beaucoup perturbé. Il cite notamment les attentats en Suède en avril 2017, la défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron, et une scène sur un parking français, où des «flots d'envahisseurs se dirigeaient vers les portes d'un centre commercial». 

Par un système de questions/réponses, il décrit les raisons de son attaque meurtrière. Il détaille une série de vengeances, en réponse à «l’esclavage de millions d'Européens expulsés de leur territoire par des esclavagistes envahisseurs», aux attentats islamistes ou à la mort d'Ebba Akerlund, une fillette tuée durant une attaque terroriste en Suède en 2017. Entre autres motivations, il décrit son ambition de «réduire directement le taux d'immigration dans les terres européennes en intimidant et supprimant physiquement les envahisseurs eux-mêmes».

Est-ce une attaque anti-musulmans ? Focalisé sur la question de la fertilité, il explique que «les nations islamiques en général ont de forts taux de natalité, quelle que soit la race ou l’ethnicité, et en cela, il y avait une motivation anti-islamique, ainsi qu'une revanche contre l'islam pour les 1 300 ans de guerre et de dévastation qu'il a apportées.

Lire aussi : Nouvelle-Zélande : une fusillade dans deux mosquées fait au moins 49 morts

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