Samedi 16 mars
L'auteur du carnage de Christchurch, qui a coûté la vie à 49 personnes, a été inculpé pour meurtre, ce 16 mars, par un tribunal de la ville néo-zélandaise.
Apparu menotté et vêtu de la tenue blanche des prisonniers pour une brève audience à laquelle seule la presse pouvait assister, le tueur australien Brenton Tarrant, 28 ans, est resté impassible lorsque son inculpation lui a été signifiée. Il a fait de la main droite le signe «OK» en joignant le pouce et l'index, un symbole détourné par des adeptes du suprémacisme blanc. Son audience aura lieu le 5 avril.
Vendredi 15 mars
L'homme suspecté du meurtre de 49 personnes dans l'attaque des deux mosquées à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, possédait un petit arsenal d'armes semi-automatiques et disposait d'un permis, a indiqué le Premier ministre néo-zélandais, promettant des réformes. «L'attaquant était détenteur d'un permis de port d'armes (...) acquis en novembre 2017», a précisé Jacinda Ardern lors d'une conférence de presse. «Je peux vous garantir que nos lois sur les armes vont changer».
Selon Luk Vervaet, auteur du livre Le Making-of d'Anders Breivik, interrogé par RT France, il existe de nombreuses similitudes entre l'attaque perpétrée par Brenton Tarrant et la tuerie d'Anders Breivik commise à Utoya en 2011. Ils ont tous deux rédigé un manifeste tentant de justifier leurs crimes, et leur idéologie commune fustige une supposée «invasion musulmane» et vise au renversement de ce qu'ils estiment être la «colonisation du monde occidental». Selon lui, «l’extrême-droite fasciste et armée se prépare tout doucement à des horreurs».
Dans son texte explicatif de 74 pages, Brenton Tarrant avoue «avoir eu un bref contact avec le chevalier justicier Breivik», et reçu la «bénédiction pour [sa] mission» de ses «frères d'armes après avoir les contactés».
La Maison Blanche dénonce «un acte de haine». Le président américain Donald Trump a exprimé sa solidarité avec le peuple néo-zélandais dans un tweet «après l'horrible massacre perpétré dans les mosquées». «Les Etats-Unis soutiennent la Nouvelle-Zélande par tous les moyens. Que Dieu nous bénisse tous !», a écrit Donald Trump.
Marine Le Pen a également réagi écrivant sur son compte Twitter : «Les attentats terroristes sont les pires actes de lâcheté imaginables. Ils doivent être impitoyablement réprimés où qu’ils se produisent et quelle que soit leur sordide motivation, et toutes les victimes et leurs familles unanimement soutenues et défendues.»
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner a annoncé le 15 mars que la surveillance des lieux de culte en France allait être renforcée après l'attaque meurtrière de mosquées en Nouvelle-Zélande.
Il a appelé les préfets «à la plus grande vigilance» et leur a demandé «de renforcer la surveillance des lieux de culte de notre pays», selon un tweet. «Des patrouilles seront assurées à proximité des espaces confessionnels», a-t-il ajouté sur le réseau social.
Christophe Castaner a également dénoncé «l'odieuse attaque terroriste» survenue le 15 mars contre deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch dont le bilan provisoire s'élève à 49 morts.
Les autorités néo-zélandaises ont communiqué sur le profil du suspect de cet attentat terroriste.
L'ancien président de la République François Hollande a également réagi, exprimant sa solidarité avec les victimes et leurs proches.
En France également, de nombreuses personnalités ont exprimé leur indignation.
Jean-Luc Mélenchon a exprimé sa vive émotion. «Le cœur serré et l'effroi complet devant l'assassinat de pauvres gens en prière. La haine des musulmans est aussi un poison mortel dans nos sociétés», a écrit le leader de la France insoumise sur son compte Twitter.
Dans un tweet, le président français Emmanuel Macron a dénoncé «des crimes odieux», «la France se dresse contre toute forme d'extrémisme», a-t-il notamment déclaré.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a immédiatement réagi condamnant «fermement» l'attaque et y voyant un «nouvel exemple de la hausse de l'islamophobie».
«Je condamne fermement l'attentat terroriste commis contre des musulmans qui étaient en train de prier en Nouvelle-Zélande et je maudis ceux qui l'ont commis», a déclaré le président turc dans un communiqué publié sur le compte Twitter de la présidence turque.
Les réactions internationales sont unanimes après la tuerie qui a fait au moins 49 personnes pendant la prière du vendredi dans deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch ce 15 mars.
Le chef du gouvernement néo-zélandais Jacinda Ardern a qualifié cette journée d'une des «plus sombres» de cette nation réputée paisible, elle a dénoncé des violences «sans précédent».
Le Premier ministre de Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, a fait savoir que 49 personnes étaient décédées et 20 personnes grièvement blessées au cours de fusillades qui ont éclaté ce 15 mars dans deux mosquées de la ville de Christchurch à l'heure de la prière musulmane : «Les décès, pour ce que nous en savons, sont survenus dans deux endroits, une mosquée sur Deans Avenue et une autre mosquée sur Linwood Avenue», a déclaré le commissaire Mike Bush. Le bilan actuel fait état de 50 morts.
Selon les médias néo-zélandais, un tireur est notamment entré dans la mosquée Masjid Al Noor Mosque vers 13h40 (1h40 heure de Paris) et a ouvert le feu. Selon les premières informations, le tireur a commis l'assaut en se filmant en live sur les réseaux sociaux. La police a demandé aux gens de ne pas partager ces «images extrêmement pénibles».
Les autorités ont invité les fidèles à éviter les mosquées «partout en Nouvelle-Zélande». Toutes les écoles de la ville ont été fermées. La police avait également appelé «tous ceux qui sont présents dans le centre de Christchurch à ne pas descendre dans la rue et à signaler tout comportement suspect.» Des bâtiments publics comme la bibliothèque centrale ont également été fermés.
Quatre personnes ont été interpellées. Il s'agit selon la police de trois hommes et d'une femme. Selon des informations communiquées par Scott Morrison, le Premier ministre australien, un des tireurs est Australien et serait un «terroriste extrémiste de droite, violent». La police australienne a identifié le tireur présumé comme étant Brenton T., citoyen australien âgé de 28 ans.
Les autorités ont également fait savoir qu'elles avaient neutralisé des engins explosifs attachés aux véhicules des suspects.
Un témoin a également fait savoir au site internet d’information Stuff.co.nz qu’il était en train de prier à l'intérieur de la mosquée Masjid al Noor, sur l’avenue Deans quand il a entendu des tirs. Prenant la fuite, il a découvert sa femme décédée devant la mosquée. «J’avais des corps partout sur moi», a en expliqué un témoin à Radio New Zealand.