312 députés ont voté ce 13 mars contre la possibilité d'un Brexit sans accord avec l'Union européenne tandis que 308 ont voté pour, au lendemain du rejet de l'accord de divorce conclu avec Bruxelles par le Premier ministre Theresa May.
Ce vote n'en représente pas moins un nouvel échec pour le chef du gouvernement qui avait proposé un texte différent de celui qui a été adopté, excluant également un no deal mais sans l'enlever définitivement de la table.
Les députés doivent à présent se prononcer lors d'un troisième vote, sur une demande de report «limité» du Brexit. Celle-ci devra cependant obtenir l'aval de l'Union européenne, qui presse le Royaume-Uni de préciser ce qu'il veut. Le rejet d'une sortie sans accord n'a pas non plus éloigné «le nuage d'incertitude» décrit par le chancelier de l'Echiquier ce même jour quant à l'avenir du pays.
Dans ce contexte incertain, l'institut officiel OBR a réduit à 1,2% sa prévision de croissance pour 2019. Près de trois ans après avoir voté, en juin 2016, pour quitter l'Union européenne, le Royaume-Uni, profondément divisé, ne parvient pas à se décider sur la manière d'en partir. Comme l'a résumé le ministre de l'Environnement, Michael Gove, jusqu'à présent la Chambre des communes «a été très bonne pour dire non», mais «elle doit désormais décider ce qu'elle veut».
Theresa May va désormais soumettre au vote des députés britanniques une motion proposant d'organiser d'ici le 20 mars un nouveau vote sur l'accord de divorce qu'elle a conclu avec l'Union européenne, a annoncé le gouvernement ce même jour. Cet accord, conclu fin novembre, a déjà été retoqué à deux reprises par les élus britanniques. S'il est adopté cette fois, le chef de l'exécutif demandera aux dirigeants européens un court report du Brexit, jusqu'au 30 juin. S'il est recalé à nouveau, alors le report devra aller au-delà du 30 juin et impliquera que le pays organise des élections européennes en mai, précise la motion.