Ce 7 mars, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, est revenue sur les accusations portées par différents responsables politiques français à l'encontre de RT France. Fustigeant une «atmosphère toxique», elle a évoqué l'idée de transmettre à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) un dossier concernant les pressions politiques exercées sur Sputnik et RT dans l'Hexagone.
«Il s'agit, de tout évidence, d'un harcèlement systématique des médias russes en France. Il est impossible de lutter d'une part contre les "fake news" et la désinformation et, d'autre part, de corrompre les médias de masse», a-t-elle déclaré.
«Une fois de plus, nous sommes dans une situation où les autorités françaises cherchent par tous les moyens à limiter l'activité des médias russes dans leur pays, exerçant une pression directe sur leurs partenaires français, créant une atmosphère toxique et de défiance autour de la presse russe», a-t-elle ajouté.
Nous souhaitons savoir si cela est conforme aux principes de la liberté d'expression et au respect de l'indépendance de la presse
«A cet égard, nous souhaitons avoir l'avis des organismes internationaux spécialisés, des ONG chargées de la défense des droits. Nous transmettrons également notre demande à l'OSCE. Nous souhaitons une évaluation pour savoir à quel point il est légitime d'exercer une pression directe sur une station radio indépendante et la contraindre à rompre son partenariat avec des médias russes. Nous souhaitons savoir si cela est conforme aux principes de la liberté d'expression et au respect de l'indépendance de la presse», a-t-elle poursuivi.
La porte-parole a rappelé que Moscou avait adressé une note à l'ambassade de France suite à une publication dans laquelle Emmanuel Macron avait dénoncé une ingérence de la chaîne RT dans le mouvement des Gilets jaunes.
«Nous attendons depuis un mois la réaction de la partie française à la note diplomatique russe qui demandait la confirmation ou le démenti des déclarations faites par le Président français […] dans lesquelles le chef de l'Etat avait qualifié l'agence Sputnik et RT comme des médias pro-Kremlin, les citant aux côtés d'autres représentants de mouvements politiques radicaux, dont des ultranationalistes», a-t-elle fait savoir. Maria Zakharova a en outre rappelé que les propos d'Emmanuel Macron avaient paru dans Le Point sous forme de propos rapportés.