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Crash de Shoreham : le récit terrifiant d'un témoin qui a frôlé la mort

Vivien Ayling se rendait en voiture à son travail lorsque l'avion est passé au-dessus de sa tête pour aller s'écraser quelques mètres plus loin. La conductrice a accéléré pour éviter l'impact, et raconte ces quelques secondes proches de la mort.

«Tout s'est passé au ralenti, comme dans un film apocalyptique». C'est encore sous le choc que Vivien Ayling, 64 ans et grand-mère, a raconté son histoire au quotidien britannique The Sun. La conductrice, qui se rendait au magasin Marks and Spencers où elle travaille, a vu passer le jet de combat au-dessus de sa voiture. Dans une réaction instinctive, elle a eu le réflexe d'accélérer. Un geste qui lui a sauvé la vie. «Pour être honnête, j'ai pensé à ce qu'ils font dans les films et j'ai mis le pied au plancher», explique-t-elle.

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C'est une scène apocalyptique que décrit la survivante : «le feu s'est propagé et la fumée m'a encerclée. Je n'avais que quelques secondes pour décider de quoi faire, il n'y avait pas plus de temps pour réagir». «L'avion piquait du nez», explique-t-elle encore. «Il s'est écrasé sur le ventre et a explosé. Je l'ai vu se diriger vers moi, puis tenter d'amorcer un virage à gauche». Selon Ayling, le pilote, qui est à l'hôpital dans un état critique, a tout fait pour éviter la foule, qui s'était rassemblée pour assister à ce spectacle d'aviation qui a lieu chaque année dans le comté anglais du West-Sussex. «Il essayait d'éviter la route et les spectateurs, sur le côté de [l'autoroute] A27», précise la femme.

Vivien Ayling est consciente de la chance qu'elle a eue : «le feu s'est élevé au-dessus de ma voiture et je pouvais sentir la fumée par-dessus l'odeur de mon moteur». «Je n'oublierai jamais cette odeur», ajoute-t-elle. Au-delà de se réaction, les circonstances du drame ont joué en sa faveur, alors que les autorités britanniques font état d'au moins 11 morts. «Je roulais avec les vitres relevées à cause de la chaleur, j'avais mis la climatisation. Je pense que ça m'a permis de survivre», raconte-t-elle. «Je pouvais voir la lueur rouge derrière moi et il fallait que je m'éloigne le plus possible». La conductrice a arrêté sa voiture lorsqu'elle s'estimait suffisamment loin et a assisté au crash du Hawker Hunter. «Je savais que beaucoup de gens étaient morts. Ils n'avaient aucune chance», souligne-t-elle.

Les secouristes sont toujours présents sur le lieu de crash, qui a eu lieu samedi 22 août. De nouveaux restes carbonisés ont été découverts, lundi 24 août. Deux jeunes footballers et leur entraîneurs font parti des victimes, mais l'identité des autres n'a pas été révélée. L'autoroute A27 restera fermée plusieurs jours, le temps pour les enquêteurs de comprendre ce qui a pu provoquer le drame, alors que le pilote, Andy Hill, avait semblé perdre le contrôle de son appareil avant l'impact.