Cela faisait quatre ans que l'ambassade britannique à Téhéran n'avait pas ouvert ses portes. Mise à sac en 2011 par des militants liés au régime iranien, elle avait notamment été marquée d'un graffiti lisant «Mort à l'Angleterre», inscrit au dessus d'un portrait de la Reine Élisabeth II. En réponse, l'ambassade d'Iran à Londres avait également été fermée.
L'attaque et le vandalisme du point névralgique de la diplomatie britannique en Iran étaient liés aux négociations autour du programme nucléaire de Téhéran. Ne parvenant pas à aboutir à un accord, les grandes puissances occidentales avaient administré des sanctions à la République islamique. Un blocus qui concernait, entre autre, les exportations pétrolières et les transactions bancaires, et qui paralysait l'économie iranienne. C'est en réaction à ces sanctions que les militants avaient saccagé l'ambassade britannique. Et c'est à la suite d'un accord «historique», trouvé autour du programme nucléaire, que les deux nations dégèlent leurs relations diplomatiques, comme le reflète la réouverture de l'ambassade.
Pourtant, les déclarations optimistes du ministre des Affaires étrangères britannique, Philip Hammond, qui a affirmé que la réouverture des ambassades constituait «une étape clé dans l'amélioration de nos relations bilatérales», ont été entachées par les restes, encore visibles, des actes de vandalisme de 2011.
En premier lieu : ce graffiti, qui orne un portrait de la monarque anglaise, et qui rappelle au monde que, derrière les bons sentiments de façade, les rapports sont toujours précaires. Malgré cette situation, les tentatives de renouer le diaglogue avec l'Iran se multiplient. La visite de Philip Hammond fait suite à celles des chefs de la diplomatie française et allemande, Laurent Fabius et Sigmar Gabriel.
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