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Les enfants continuent de payer le plus lourd tribut aux mines antipersonnel en Afghanistan (PHOTOS)

L’héritage des décennies de guerre qu’a connu l’Afghanistan a laissé des milliers de mines antipersonnel un peu partout, dans les écoles comme dans les champs. Chaque jour, elles blessent ou tuent encore des enfants innocents.

D’après les estimations, il y a près de 10 millions de mines dispersées sur la totalité du territoire afghan, laissées par les troupes britanniques et américaines après une campagne militaire qui aura duré plus d’une décennie. Elles sont venues s’ajouter à celles qu’avaient déjà laissées derrière elle l’armée soviétique, lorsqu’elle a quitté l’Afghanistan en 1989.

Ainsi, des milliers de civils afghans, des enfants en grande majorité ont marché sur ces mines et, ont perdu des membres, échappant de peu à la mort qui emporté les moins «chanceux». Car ces survivants en porteront les stigmates, handicapés jusqu’à la fin de leurs jours.

Comme certaine mines sont recouvertes d’un plastique vert, les enfants les prennent souvent pour des jouets. Mêmes des petits bébés peuvent devenir leur victime puisqu’un poids de cinq kilos suffit à déclencher le mécanisme qui provoquera l’explosion.

Malgré le travail acharné des nombreuses organisations qui s’occupent du déminage en Afghanistan, il faudra encore attendre quelques siècles pour que toutes les mines enfouies dans le sol afghan puissent en être extraites. En attendant, des gens meurent ou sont estropiés à vie, tous les jours.

Les chiffres exactes de la population afghane handicapée n’est pas connue précisément et reste difficile à déterminer puisqu’il y a chaque jour, ou presque, des gens qui sautent sur ces mines. A l’heure actuelle, près d’un million d’Afghans ont des déficiences de mobilité, de 50 000 à 100 000 ont été amputés de certains membres et leur nombre ne cesse de croître.

L’Afghanistan est l’un des pays les plus pauvres du monde et peu d’habitants peuvent s’acquitter des sommes nécessaires pour payer des soins de santé. Différentes organisation caritatives et organisations de défense des droits de l’homme fournissent l’aide nécessaire pour soutenir ce peuple en danger.

L’organisation la plus active est le Comité international de la Croix-Rouge, le CICR. Il a même ouvert un centre de réadaptation physique à Kaboul, la capitale, dans lequel ceux qui ont été blessés par l’explosion d’une mine peuvent recevoir des prothèses et un accompagnement qui leur permettra d’apprendre comment vivre avec leur handicap et profiter de la vie comme n’importe quelle autre personne.

Il est très rares qu’une armée, quelle qu’elle soit, tienne un plan précis de l’endroit où chaque mine a été enterrée. Les missions de déminage s’avèrent longues et fastidieuses, sans garantie non plus d’éradication totale de ces engins explosifs. Dans le cas de l’Afghanistan, ces travaux de déminage sont compliqués par les tensions et les actes terroristes qui continuent de secouer le pays, ce qui signifie que les gens continuent à vivre dans la peur, susceptibles de marcher, peu importe le jour où l’heure, sur une mine antipersonnel.