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Le Brésil refuse que son territoire serve à une éventuelle intervention américaine au Venezuela

Le vice-président brésilien a affirmé que son pays n'accepterait pas que son sol serve à une intervention militaire américaine au Venezuela. Washington a déclaré à plusieurs reprises que toutes les options contre Nicolas Maduro étaient sur le table.

«L'entrée des forces armées étrangères sur le territoire brésilien dépend de l'approbation du Congrès national [le parlement bicaméral du pays] et le gouvernement de Jair Bolsonaro n'a pas l'intention de soutenir un tel scénario», a fait savoir Hamilton Mourao, vice-président brésilien, dans un tweet publié le 25 février.

Celui qui est également général de la réserve a défendu cette position lors d'une réunion traitant de la crise politique vénézuélienne des pays du groupe de Lima, en présence du vice-président des Etats-Unis Mike Pence. Hamilton Mourao a en effet déclaré que son pays n'accepterait en aucune circonstance d'autoriser Washington à se servir du territoire brésilien pour intervenir militairement au Venezuela.

Plus tôt dans le cadre de cette réunion, Mike Pence, avait rappelé que la position de Donald Trump sur la crise vénézuélienne était «claire» : «Toutes les options sont sur la table.»

Pour autant, le groupe de Lima a réitéré son appel au président vénézuélien Nicolas Maduro à quitter le pouvoir mais a écarté l'«usage de la force» comme solution à la crise.

Le lendemain de la réunion du groupe de Lima, le 26 février, le secrétaire général du Conseil de sécurité russe a déclaré que l'armée américaine aurait déployé des unités spéciales à Porto Rico et en Colombie, avec pour but de renverser le président vénézuélien élu. Washington n'a pas commenté.

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