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Libye 2.0 ? Pompeo menace Maduro, un sénateur américain publie une photo du lynchage de Kadhafi

Les pressions étasuniennes s'intensifient à l'encontre de Nicolas Maduro : ses jours seraient «comptés», selon le chef de la diplomatie américaine. Dans la même journée, le sénateur américain Marco Rubio a posté une image du lynchage de Kadhafi...

Le sort de Nicolas Maduro est devenu une préoccupation majeure pour Washington, qui ne le reconnaît plus en tant que chef de l'Etat vénézuélien depuis que l'opposant Juan Guaido s'est autoproclamé président par intérim, le 23 janvier 2019.

Grâce aux Vénézuéliens, les jours de Maduro sont comptés.

Ce 24 février, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a affirmé être certain que «grâce aux Vénézuéliens, les jours de Maduro [étaient] comptés». Interrogé sur le scénario d'un recours à la force par l'armée américaine, Mike Pompeo a, à l'instar des précédentes déclarations de Donald Trump, refusé de l'exclure. «Nous avons dit que toutes les options étaient sur la table», a-t-il commenté à l'antenne de la chaîne Fox News. «Nous ferons ce qu'il faut pour [...] que la démocratie règne et qu'un avenir meilleur se dégage pour les Vénézuéliens», a-t-il ajouté.

Le même jour, un tweet publié par le sénateur républicain Marco Rubio, contenant une photo du lynchage de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a suscité un afflux de réactions sur Twitter, l'écrasante majorité des internautes y décelant, du fait de l'absence de texte d'accroche, un rapprochement entre le sort de l'ancien chef de l'Etat libyen et l'avenir de Nicolas Maduro, un sujet qui occupe une grande partie du fil Twitter du sénateur.

La publication a notamment été dénoncée par le compte Twitter de WikiLeaks, organisation fondée par le lanceur d'alerte Julian Assange, qui a souligné, entre autres tweets commentant l'orientation politique de Marco Rubio, que la mort de Mouammar Kadhafi avait été suivie d'«une guerre civile [en Libye] à l'origine de dizaines de milliers de morts, du terrorisme et [du développement] de l'esclavage [dans le pays]». Et de déplorer qu'une personnalité se présentant en défenseur des droits de l'homme puisse se réjouir qu'un homme soit «sodomisé [...] avec une baïonnette», en référence aux circonstances troubles ayant précédé la mort par balle du leader libyen.

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Ce 25 février, l'opposant vénézuélien Juan Guaido et ses alliés du groupe de Lima, ainsi que le vice-président des Etats-Unis Mike Pence, se réunissent à Bogota, en Colombie, afin de définir des mesures pour contraindre Nicolas Maduro à quitter le pouvoir.

Passion américaine pour la démocratie, vraiment ?

Au-delà de l'avenir du peuple vénézuélien, le scénario d'un «changement de régime» promu par l'administration américaine pourrait être motivé par d'autres facteurs... comme le fait que ce pays soit doté des plus grandes réserves prouvées de pétrole brut dans le monde. 

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