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Après l'annonce de la démission de Tsipras, Syriza divisé : des frondeurs créent un nouveau parti

Suite à la démission d'Alexis Tsipras de son poste de Premier ministre, 25 anciens députés de son parti Syriza ont décidé de fonder un nouveau parti qui préconise la sortie de la zone euro si l'austérité continue.

Il n'aura pas fallu longtemps pour voir la belle union de la gauche de la gauche être réduite en morceaux. Quelques heures après l'annonce de la démission d'Alexis Tsipras de son poste de Premier ministre, vingt-cinq anciens députés du parti de la Gauche radicale Syriza, dirigé par Alexis Tsipras, ont constitué vendredi un groupe parlementaire et vont former un nouveau parti, l'Unité populaire. 

Leur objectif? Le même que celui annoncé par Syriza : la fin de l'austérité en Grèce, a indiqué vendredi son dirigeant Panagiotis Lafazanis. Cette annonce, attendue, confirme la fracture au sein de Syriza, qui avait remporté les élections du 25 janvier avec 36,3% des voix en promettant la fin de la politique d'austérité.

Preuve de la division, c'est Panagiotis Lafazanis, 63 ans, ancien ministre de l'Environnement et de l'Energie dans le gouvernement d'Alexis Tsipras, qui prend la tête d'Unité populaire.

Ce dernier avait perdu son poste en juillet, après son opposition à l'accord passé entre Athènes et l'UE sur une nouvelle aide de 86 milliards d'euros sur trois ans, accompagnée par un train de mesures d'austérité. «Qui gouverne la Grèce, (Jean-Claude) Juncker (président de la Commission européenne) ou (Angela) Merkel (la chancelière allemande)?», a lancé Panagiotis Lafazanis lors d'une conférence de presse, pour montrer son opposition à Alexis Tsipras.

Ce nouveau parti politique anti-austérité va en tout plus loin dans ces demandes que ne l'a jamais été Syriza. Unité populaire s'est ainsi annoncé favorable à la sortie de la Grèce de la zone euro, «si les politiques d'austérité continuent». 

Alexis Tsipras a présenté jeudi sa démission au chef d'Etat grec Prokopis Pavlopoulos en demandant des élections anticipées le 20 septembre pour pouvoir former un gouvernement «stable».