Le ministère syrien des Affaires étrangères et des Expatriés a adressé ce 12 février un message «au secrétaire général de l’ONU et au président du Conseil de sécurité», selon les informations rapportées par l'agence gouvernementale syrienne Sana.
Il dénonce les frappes du 11 février menées par la coalition dirigée par les Etats-Unis dans une zone rurale située au sud-est de la ville syrienne de Deir-ez Zor. Elles auraient fait 70 victimes, selon Sana. Le ministère a souligné que ce «nouveau crime» constituait «un nouvel épisode dans la série des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, commis par cette "coalition" à l’encontre du peuple syrien».
En outre, le ministère ajoute que la coalition internationale, dont fait partie la France, «continue à soutenir le terrorisme et à utiliser les terroristes et les milices séparatistes pour réaliser ses buts et ses plans agressifs contre la souveraineté et l’unité de la Syrie».
La diplomatie syrienne souhaite également que le Conseil de sécurité de l'ONU se saisisse du problème et «assume» ses responsabilités en menant notamment une «enquête internationale à ce sujet».
Le village de Baghouz dans la banlieue de Deir-ez Zor était sous la coupe des terroristes de Daesh pendant plusieurs années, avant d'être investi en janvier 2019 par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une vaste coalition composée de combattants arabes et kurdes de Syrie soutenue par les Etats-Unis et leurs alliés. Pour autant, cette localité a été partiellement reprise par les terroristes. Selon les estimations des FDS, entre 500 et 600 djihadistes seraient retranchés dans cette bande de territoire. Selon Sana, au moins sept enfants seraient morts dans l'attaque du 11 février.