International

Après les accusations de Macron sur les médias russes, Moscou demande des explications à Paris

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a annoncé le 4 février que la Russie avait transmis à la France une note officielle afin de savoir si les accusations rapportées dans les médias étaient la position «officielle» de Paris.

La Russie, par la voix de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a réagi aux accusations proférées par Emmanuel Macron à l'encontre des médias russes lors d'une interview en petit comité à l'Elysée le 31 janvier dernier.

Dans une note officielle adressée à la représentation diplomatique française, Maria Zakharova a demandé à Paris de préciser si les propos rapportés dans Le Point ou encore Paris Match étaient exactement ceux du chef de l'Etat et s’ils devaient être considérés comme la position officielle de la France.

Ces déclarations ont-elles été faites ? A quoi étaient-elles liées ? Cette publication comprenant les citations des propos du président français doit-elle être considérée comme la position officielle de l’Etat ?

Commentant la couverture médiatique de l'affaire Benalla et de la mobilisation Gilets jaunes – qu'il met sur le même plan – il avait mis en cause les médias du groupe RT : «Les gens qui sont surinvestis sur les réseaux sont les deux extrêmes. Et après, ce sont des gens qui achètent des comptes, qui trollent. C'est Russia Today, Sputnik, etc. Regardez, à partir de décembre, les mouvements sur internet, ce n'est plus BFM qui est en tête, c'est Russia Today.»

Emmanuel Macron a-t-il été «cité avec exactitude», s'interroge Moscou

Il avait également jugé que des des Gilets jaunes «radicalisés» avaient été «conseillés par l’étranger». Une accusation désormais devenue un leitmotiv pour le président de la République. Si Maria Zakharova a estimé que la «publication» était «vraie», elle a expliqué avoir transmis la note pour «s'assurer» qu'Emmanuel Macron a bien «tenu ces propos» et a été «cité avec exactitude».

«Ces déclarations ont-elles été faites ? A quoi étaient-elles liées ? Cette publication comprenant les citations des propos du président français doit-elle être considérée comme la position officielle de l’Etat ?» : telles sont les interrogations transmises par la diplomatie russe à son homologue français, selon Maria Zakharova. Le but de Moscou : s'assurer que ces accusations pouvaient être analysés comme la «position officielle de Paris sur la question».

Lire aussi : «Pas digne d'un président» : l'avocate du boxeur Dettinger choquée par les sous-entendus de Macron