«C'est un coup d'Etat promu par la Maison Blanche» : c'est en ces termes que Michel Mujica, ambassadeur du Venezuela en France, a condamné la reconnaissance immédiate par les Etats-Unis du «président par intérim» autoproclamé Juan Guaido.
Invité sur le plateau de RT France à réagir, le 23 janvier, quelques heures après le discours de l'opposant pro-américain, l'ambassadeur a souligné que Washington appuyait «n'importe quelle action de l'opposition» afin de déstabiliser le pays.
Rappelant qu'en parallèle aux manifestations anti-Maduro, des milliers de personnes avaient défilé en soutien au président élu du pays, Michel Mujica a poursuivi : «[Juan Guaido] s'est autoproclamé [président en exercice] devant ses partisans dans un meeting à Caracas [...] Immédiatement, Trump et ses laquais du cartel de Lima ont suivi les instructions.»
Et l'ambassadeur de poursuivre : «Il y a des secteurs de l'opposition qui ne veulent pas le dialogue, qui veulent [...] instaurer une dictature au Venezuela»
Alors que le Canada et une majorité de pays d'Amérique du Sud ont dit reconnaître Juan Guaido en tant que président du Venezuela «par intérim», l'ambassadeur a rappelé que l'organisation des Nations unies comportait 197 Etats, relativisant le soutien diplomatique à cette initiative anti-Maduro. Et d'ajouter : «Je ne me sens pas trahi par les peuples de ces pays, mais par les dirigeants de ces pays, qui ont trahi les principes [...] de la charte des Nations unies.»