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La police offre 25 000 euros pour toute information sur celui qui a fait sauter le centre de Bangkok

La police thaïlandaise a publié une image d’un suspect et annoncé une récompense de 1 million de bahts (25 000 euros) pour toute information qui pourrait aider à faire arrêter l’auteur présumé de l’attentat meurtrier du centre de Bangkok.

Le portrait-robot du suspect, inspiré des images captées par des caméras de vidéosurveillance et de la description qu’en a fait le chauffeur de moto-taxi qui l’aurait transporté dans la nuit de l’explosion, a été diffusé par la police thaïlandaise. Les images fournies par la police montrent un jeune homme, vêtu d’un T-shirt jaune, d’un short foncé et portant un sac à dos qui entre dans le sanctuaire d'Erawan situé au cœur de la capitale de la Thaïlande. On le voit également placer son sac à dos dans un passage sous un banc et ressortir avec un sac en plastique bleu et un objet qui ressemble à un smartphone.

A l’exception de ce portrait, les autorités ne disposent malheureusement pas d’autres détails sur le suspect. Elles ne connaissent ni son pays d’origine, ni ses motivations et ne savent même pas s’il se trouve encore dans le pays. La seule chose dont la police est certaine, c’est qu’il n’a pas agi tout seul. «Il n’a sans doute pas fait ça tout seul. Il s’agit d’un réseau et il doit en faire partie. On dirait que c’est un Thaïlandais», a affirmé aux journalistes le chef de la police nationale Somyot Poompanmoung.

Un million de bahts (25 000 euros) ! C’est la récompense destinée à celui ou celle qui pourra fournir une information utile à son arrestation. «Si des citoyens ou quiconque peut nous donner une information ou une indice qui aboutira à l’arrestation de cet homme, moi, je lui attribue une récompense d’un million de bahts», promis Somyot Poompanmoung.

Aussitôt le sanctuaire d'Erawan réouvert au public, le porte-parole de la junte thaïlandaise, le colonel Winthai Suvaree a déclaré, dans un discours télévisé, que la sécurité avait été renforcée dans les zones touristiques, «particulièrement là où il y a beaucoup des touristes chinois, pour regagner leur confiance».

La police thaïlandaise n’a pas encore été en mesure d’identifier les commanditaires de cet attentat, car «l’attaque ne porte pas les marques des séparatistes musulmans du sud ou des militants des Chemises rouges», a indiqué Angel Rabasa, un expert sur le radicalisme islamiste auprès de RAND Corporation. A son avis, l’attentat pourrait être le fait de Daesh ou de groupements djihadistes indépendants liés à Al-Qaïda. Mais ces organisations revendiquent toujours une responsabilité. La police a aussi annoncé qu’elle examinait la filière du groupement ethnique des Ouïgours, dont 109 membres ont été renvoyés en Chine par les autorités thaïlandaises le mois dernier.