En visite officielle en Serbie le 17 janvier, le président russe Vladimir Poutine a reçu un accueil triomphal à Belgrade, où son visage s'affichait partout sur les murs de la ville et sur les pancartes de nombreux Serbes venus l'accueillir. Pour célébrer son arrivée, trois Mig-29 serbes ont escorté son avion, les cloches d'églises ont sonné, les canons de cérémonie ont tonné. Son homologue serbe Aleksandar Vucic lui a offert un berger yougoslave âgé de trois mois appelé Pacha.
Des dizaines de milliers de Serbes, plus de 120 000 selon la police, ont défilé drapeaux au vent en l'honneur du «cher président Poutine», leur «cher ami», avant de l'acclamer sur le parvis de la monumentale église Saint-Sava. Dans la crise que traverse l'Eglise orthodoxe, en proie à un schisme depuis l'annonce de l'indépendance de l'Eglise ukrainienne, l'Eglise serbe s'est positionnée en soutien du patriarcat de Moscou. «Merci à vous pour votre amitié», a lancé en russe et en serbe, Vladimir Poutine à la foule. La Serbie et la Russie entretiennent des liens très forts, historiques, religieux et culturels, qui s'expriment également sur la scène politique.
Les Serbes sont notamment reconnaissants du soutien russe sur la délicate question du Kosovo. Vladimir Poutine a plaidé à ce propos pour la stabilité des Balkans qu'il considère menacée par les Occidentaux. «La Russie comme la Serbie a intérêt à ce que la situation dans les Balkans reste stable et pas dangereuse», a-t-il soutenu dans la presse serbe la veille de son arrivée, reprochant aux Occidentaux de chercher à y imposer leur domination. Sur cette question, Moscou est le principal soutien de Belgrade qui ne reconnaît pas l'indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province méridionale.
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