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Sputnik dénonce une censure «politique» de Facebook après son ménage sur le réseau

Facebook a procédé à la suppression de plus de 350 pages et comptes pour «comportement fictif» qui seraient liés à la Russie. Parmi les victimes du nettoyage, plusieurs pages de l'agence d'information Sputnik. Cette dernière dénonce une censure.

Le 17 janvier, à travers un communiqué sur sa plateforme, Facebook a annoncé avoir supprimé plusieurs pages, groupes et comptes ayant «un comportement fictif sur Facebook et Instagram». Le célèbre réseau social a ainsi déclaré avoir procédé à la suppression de 364 pages Facebook et comptes liés à «un réseau né en Russie et opérant dans les pays baltes, d'Asie centrale, du Caucase et d'Europe centrale et orientale».

Facebook a constaté que ces pages et ces comptes étaient «liés à des employés de Sputnik» et a fait savoir que certaines pages postaient fréquemment «sur des sujets tels que le sentiment anti-OTAN, les mouvements de protestation et la lutte contre la corruption». L'agence Sputnik a répondu pour sa part qu'elle se livrait à une promotion légitime de son contenu. «La décision est clairement de nature politique et, en fait, il s’agit pratiquement d’une censure : sept pages Facebook appartenant à nos centres d’information situés dans les pays voisins ont été bloquées», a déclaré le média russe dans un communiqué. Parmi les pages fermées : celles de Sputnik Moldavie, Azerbaïdjan ou Ouzbékistan. «Les bureaux de rédaction de Sputnik traitent de l'information et le font bien. Si ce blocage est la seule réaction de Facebook face à la qualité du travail des médias, nous n’avons pas de question, tout est clair ici», a précisé Sputnik.

Une réponse à Facebook qui a assuré craindre que son réseau «soit utilisé pour manipuler des personnes» en assurant qu'il supprimait ces pages et ces comptes «en fonction de leur comportement et non du contenu qu'ils publiaient». «Les responsables sont déterminés et bien financés», a attesté le réseau social. Pour lutter contre ces présumés «faux comptes», Facebook a souligné qu'il devait désormais «travailler plus étroitement avec les forces de l'ordre, des experts en sécurité et d'autres entreprises».

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