Alors qu'ils doivent se rencontrer ce 17 janvier, les relations entre le président serbe Aleksandar Vucic et le président russe Vladimir Poutine semblent être au beau fixe. Ainsi, Aleksandar Vucic a déclaré à l'agence russe TASS qu'il échangeait «souvent» avec son homologue pour lui expliquer «ce qu'il se passe».
Des échanges francs, selon le président serbe qui a expliqué toujours dire la vérité à Vladimir Poutine lors de ces échanges, «même dans les moments où il n'aime pas tout [ce qu'il dit]». «Et je pense que c'est une des choses que Poutine respecte beaucoup», a ajouté le chef d'Etat.
Aleksandar Vucic apprécierait beaucoup, selon ses dires, les conseils du maître du Kremlin. «Je lui demande son avis. Je demande son conseil», a-t-il relaté.
Sur la question du lien entre la Serbie et la Russie, le dirigeant serbe a salué la considération de la Russie pour son pays. «[Vladimir Poutine] est le chef d'un grand pays alors que je suis le chef d'un petit pays. Et il le respecte en tant que pays, ce dont je suis toujours reconnaissant», a-t-il expliqué.
Le président serbe a par ailleurs assuré la Russie de son soutien sur le plan international. «[Vladimir Poutine] comprend que la Serbie a été soumise à des pressions internationales pour se détourner de la Russie, adhérer à l'OTAN et participer à diverses campagnes contre la Russie. Mais la Serbie n’a rien fait de tel», a rappelé Aleksandar Vucic.
Les deux hommes se rencontrent ce 17 janvier à Belgrade après une précédente rencontre officielle en octobre 2018. Les deux chefs d'Etat s’étaient aussi croisés en novembre à Paris lors des commémorations du centenaire de fin de la Grande guerre. Une visite en France du dirigeant Serbe qui a failli se solder par une crise diplomatique : Aleksandar Vucic s'était en effet plaint d’avoir été placé dans une tribune secondaire au vu du prix en vies humaines payé par son pays pendant le conflit. Un malaise renforcé par le fait que son homologue kosovar [pays qui n'existait pas en 1918], Hashim Thaçi, était placé en tribune principale en compagnie notamment des présidents français, russe et américain.
Emmanuel Macron, qui devait se rendre début décembre en Serbie pour apaiser les tensions avec ce pays après ce couac diplomatique, avait finalement reporté son voyage en raison de la crise des Gilets jaunes.
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