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Mistrals : La Russie demande des explications officielles

La Russie a envoyé une demande officielle au ministère français de la Défense concernant la non-livraison des Mistrals. C’est ce qu’a confié à l’agence RIA Novosti un représentant du Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique.

« Le FSTVS a adressé une demande à la Direction générale de l'armement (DGA) avec pour objectif de recevoir une réponse officielle », a indiqué l’interlocuteur de RIA Novosti.

Le représentant du FSTVS (acronyme russe de Service fédéral russe pour la coopération militaire et technique) a expliqué que la Russie ne pouvait pas se satisfaire des déclarations d'hommes politiques, même si elles émanaient de la bouche d’un président. Pour cette raison, la Russie a envoyé une demande officielle à la DGA, la branche du ministère français de la Défense en charge des livraisons d’armements à l’étranger.

«Pour décider des suites, saisir un tribunal ou donner du temps à la France, la Russie doit disposer d’une explication écrite sur la situation», a indiqué l’interlocuteur de l’agence.

La compagnie française DCNS et Rosoboronexport, organisme chargé en Russie de l’exportation et de l’importation d’armements, ont signé un contrat sur la livraison de deux navires de guerre en 2011. Le valeur de ce contrat est de 1,2 milliard d’euros. Il s’agit de l’accord le plus important qui ait jamais été signé entre les deux pays en matière de coopération militaire et technique.

Le premier navire, le Vladivostok devait initialement être livré à la Russie en 2014, le deuxième, le Sébastopol, en 2015. Les Etats-Unis se sont prononcés contre la livraison des navires. La DCNS, quant à elle, a assuré que les sanctions américaines ne pourraient pas empêcher la construction ni la livraison de ces navires de guerre.

A la mi-septembre 2014, la France a suspendu la livraison des navires de classe Mistral à la Russie en lien avec la crise ukrainienne. Puis le représentant de l’Elysée a expliqué à RIA Novosti que la livraison n’était pas juridiquement annulée : le président français François Hollande ayant fait savoir qu’il n’autoriserait pas la livraison des navires tant qu’il n’y avait pas d’amélioration dans l’évolution de la crise ukrainienne.