«Le 16 août, la mission spéciale d’observation de l’OSCE s’est rendue dans le village de Telmanovo, à 50 kilomètres au nord-est de Marioupol, contrôlé par la République autoproclamée de Donetsk… Elle a analysé 16 impacts et est arrivée à la conclusion qu’ils avaient été causés par des systèmes de lance-roquettes multiples GRAD venant de l’ouest-sud-ouest. La mission a observé que certaines maisons ont été gravement endommagées et qu’un transformateur alimentant le village en électricité a été détruit», affirme le rapport quotidien de la mission du 17 août.
De plus, les employés de l’OSCE notent que plusieurs missiles de ce type ont disparus des emplacements où ils avaient été entreposés par les forces ukrainiennes lors du retrait des armes lourdes de la ligne de front dans le cadre des accords de Minsk. Des quatre emplacements contrôlés, «dans deux d’entre eux huit missiles GRAD auparavant répertoriés ne s’y trouvaient pas», ont-ils indiqué. Ils ont en outre précisé que du côté de la République autoproclamée de Donetsk, toutes les armes répertoriées étaient présentes dans les emplacements qu’ils ont contrôlés.
«Des violations du cessez-le-feu ont été enregistrées par la mission spéciale d’observation de l’OSCE dans plusieurs localités», affirme le rapport avec une mention spéciale pour l’aéroport de Donetsk et sa région, aussi bien que dans la région de Lougansk qui connaît une aggravation des tensions. A Donetsk, 2 000 habitants attendent d'être évacués.
Le 17 août, lors d’une conférence de presse, le ministre russe des Affaires étrangères avait déclaré que «la situation sur la ligne de contact, qu’il est plus juste actuellement de qualifier de front, fait penser à des préparatifs de Kiev pour de véritables opérations militaires».