Des centaines de commerçants de la ville marocaine de Meknès ont protesté le 7 janvier contre les autorités qu'ils accusent, d'après plusieurs médias locaux, de les «abandonner». Les protestataires, vêtus de gilets jaunes, à l'instar du mouvement de contestation français, s'estiment victimes du laxisme des pouvoirs publics à l’encontre des vendeurs ambulants, accusés de nuire à leurs activités. Ils déplorent en outre l’instauration de nouvelles taxes susceptibles de réduire davantage leur chiffre d’affaires. En parallèle à cette manifestation, une grève générale a été organisée dans la vieille ville.
Sur les réseaux sociaux, plusieurs images de la contestation ont été relayées.
En réponse, le porte-parole du gouvernement marocain Mustapha El Khalfi a affirmé que les portes du ministère de l'Industrie, de l'Investissement et du Commerce étaient «ouvertes» afin d'entamer un dialogue.
Le secteur du commerce au Maroc est secoué ces derniers jours par plusieurs mouvements de contestation. Le 3 janvier, des commerçants de Casablanca, la capitale économique du royaume, avaient tenu un rassemblement contre les dernières dispositions du gouvernement les concernant directement. Comme le rappelle le site TelQuel, il est notamment prévu que «les commerçants délivrent des factures numérotées et en série continue. Pour cela, ils doivent se doter d’un logiciel de facturation homologué par l’administration fiscale et d’un système d’information permettant directement d’avoir une base de données commune avec le fisc». Nombre d'entre eux exigent un délai supplémentaire d’un an pour se conformer à la législation actuelle.