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Ministre italien : la Libye pourrait devenir une nouvelle Somalie

L’Italie a averti que la Libye pourrait se transformer «en une autre Somalie», au cas où les factions qui sont en guerre ne parviendraient pas à trouver un accord.

Le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni a affirmé le 17 juillet que l’Europe pourrait finalement se retrouver «avec une nouvelle Somalie à deux pas de ses côtes» si les négociations pour trouver une paix en Libye échouaient dans les semaines à venir.

«Le temps est compté. Maintenant que Daesh est arrivé à Syrte, la situation est particulièrement alarmante», a-t-il souligné dans une interview accordée au quotidien La Stampa.

L’Italie a signé une déclaration commune avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et l’Espagne, condamnant «les actions barbares en cours accomplies par des terroristes liés à Daesh dans la ville libyenne de Syrte».

La semaine dernière, des affrontements ont éclaté dans la ville côtière de Syrte entre l’Etat islamique et une milice locale. Le bilan provisoire de ces combats s’élève déjà à près de 200 morts.

«Nous sommes profondément préoccupés par les informations qui disent que ces combattants ont bombardé des parties de la ville densément peuplées et commis des actes de violence sans discernement pour terroriser la population libyenne», dit aussi le communiqué.

Ces six pays ont également demandé à la Libye d’unir la nation par des moyens pacifiques pour lutter contre la menace terroriste. «Les évènements déplorables qui ont eu lieu à Syrte soulignent le besoin urgent pour les parties en Lybie d’aboutir à un accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale», précise encore le document.

La crise qui se déroule actuellement en Lybie a commencé en 2011, lorsque la coalition emmenée par la France a entamé une campagne de bombardements aériens contre l’armée de Mouammar Kadhafi, pour soutenir une rébellion assimilée aux Printemps arabes.

«Le Pentagone aussi bien que l’OTAN ont armé des organisations extrémistes qui ont servi de force terrestre de substitution lors des combats au sol … ils n’ont pas pris en considération que ce sont des intérêts similaires, des éléments sociaux similaires, que j’aurais souhaité qu’ils qualifient de terroristes avant le changement de régime guerrier intervenu en Libye», a affirmé à RT l’éditeur de Pan-African News Wire, Abayomi Azikiwe.

«En accordant un soutien à des organisations extrémistes, on ne pouvait qu’arriver au résultat que nous avons aujourd’hui», a-t-il ajouté.