Un député et responsable local du parti anti-immigration allemand Alternative pour l'Allemagne (AfD) a été grièvement blessé lors d'une agression par plusieurs personnes à Brême ce 8 janvier. Le passage à tabac serait «politiquement motivé».
La police de la ville, dans le nord de l'Allemagne, a précisé que l'agression dont a été victime Frank Magnitz, député national et chef de l'AfD dans la ville-Etat de Brême, avait eu lieu la veille, en fin d'après-midi, dans le centre ville.
«Compte tenu des fonctions de la victime, nous pensons qu'il s'agit d'un acte politiquement motivé», a souligné la police, expliquant que les services de la sûreté de l'Etat, compétents pour ce type d'affaires, avaient été saisis de l'enquête.
Ils lui ont asséné des coups de barre de bois jusqu'à l'inconscience et l'ont ensuite frappé à terre à coups de pied
L'AfD a publié une photographie de l'élu, inconscient sur un lit d'hôpital, le visage ensanglanté et tuméfié, une longue et profonde entaille au front.
Selon son parti, Frank Magnitz a été attaqué par trois personnes le visage camouflé. «Ils lui ont asséné des coups de barre de bois jusqu'à l'inconscience et l'ont ensuite frappé à terre à coups de pied», a affirmé l'AfD, ajoutant qu'un ouvrier du bâtiment présent sur les lieux était intervenu pour mettre fin à l'agression.
«Frappé presqu'à mort», selon un dirigeant de l'AfD
L'un des dirigeants nationaux du parti anti-immigration, Jörg Meuthen, a accusé les agresseurs d'avoir «frappé presqu'à mort» le député et s'est dit «bouleversé» par cette affaire.
ATTENTION IMAGE POUVANT HEURTER LA SENSIBILITE
Le 3 janvier, la détonation d'un explosif caché dans une poubelle a largement endommagé un bureau du parti AfD dans la région de Saxe, un de ses bastions. La police soupçonne un attentat à motivation politique. L'AfD est depuis septembre 2017 le principal parti d'opposition national en Allemagne à la chambre des députés, face au gouvernement de la chancelière Angela Merkel constitué des conservateurs et des sociaux-démocrates. Il est crédité actuellement d'un peu moins de 15% des intentions de vote.