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Un prisonnier palestinien sorti du coma après 60 jours de grève de la faim poursuivra son action

Mohammed Allan qui est tombé dans le coma après deux mois de grève de la faim dans une prison israélienne en est sorti. Mais il a tout de suite affirmé qu’il refuserait de boire de l’eau si on ne le libérait pas.

L’avocat du détenu de la prison israélienne Jawad Bullos a annoncé aujourd’hui que son client Mohammed Allan reprendrait «sa grève de la faim s’il n’était pas libéré».  

Mohammed Allan est détenu depuis le mois de novembre dernier sans avoir été officiellement accusé de quoi que ce soit. Les autorités israéliennes le soupçonnent d’être un membre du Djihad islamique. En raison de l’absence de processus judiciaire, Mohammed Allan a entamé une grève de la faim en juin dernier. Après 60 jours, il est tombé dans le coma. La semaine dernière, il avait été transféré au service des soins intensifs d’un hôpital suite à la dégradation de son état de santé.

Les médecins de l’unité de soins dans laquelle il se trouve n’ont pas l’intention de mettre en œuvre des techniques d’alimentation forcée car une telle procédure est douloureuse et dangereuse pour le prisonnier. Considérée comme une forme de torture par l’ONU et en contradiction totale avec les standards médicaux internationaux, cette procédure a cependant été adoptée par la Knesset [le parlement israélien].

Selon le groupe des droits de l’homme B’Tselem, quelques 400 Palestiniens se trouvent en détention administrative sans avoir été officiellement accusés d’avoir commis une infraction quelconque. En juillet dernier, Israël avait libéré Khadar Adnan, un détenu palestinien, qui avait fait une grève de la faim de plus de 50 jours.