Le président américain Donald Trump a critiqué ce 4 janvier les déclarations «honteuses» de Rashida Tlaib, une élue démocrate à la Chambre des représentants. «Je pense qu'elle s'est déshonorée et qu'elle a déshonoré sa famille», a déclaré Donald Trump à propos de l'élue du Michigan, fille d'immigrés palestiniens, qui a promis le 3 janvier de «destituer ce fils de p*te».
Quelques heures seulement après avoir prêté serment, cette ancienne avocate de 42 ans a tenu un bref discours lors d'une soirée de célébration, dont une vidéo est rapidement devenue virale. Elle a lancé une virulente attaque frontale, promettant de destituer le président Donald Trump, enrageant les républicains et faisant planer un doute sur la capacité du parti démocrate à contenir sa jeune vague progressiste.
De son côté, la nouvelle présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a d'ores et déjà déclaré ne pas faire de la procédure de destitution une priorité. «Je n'aime pas ce type de langage et ne l'utiliserais pas», a commenté sur MSNBC Nancy Pelosi, évoquant, à 78 ans, une question de «génération».
«Mais je ne suis pas partisane de la censure», a-t-elle précisé. Et «je ne pense pas que ce soit pire que ce que dit le président», a-t-elle ajouté. Réagissant à la polémique le 4 janvier, Rashida Tlaib a assumé sur Twitter tout en refusant de présenter ses excuses : «Je parlerai toujours vrai au pouvoir».
Rashida Tlaib, fille d'immigrés palestiniens, est devenue en novembre dernier, aux côtés d'Ilhan Omar, l'une des deux premières femmes musulmanes à faire son entrée au parlement des Etats-Unis.