Selon l'ONG Privacy International, Facebook parvient à recueillir les données d’utilisateurs via une vingtaine d'applications Android, sans que ceux-ci n’en soient informés. Et cela, même si ces utilisateurs ne disposent pas de profil sur Facebook. Invité sur RT France ce 2 janvier, Alain Bensoussan, avocat et fondateur du cabinet Lexing Avocats, a affirmé que ce transfert de données était «malheureusement» légal.
«Ce qu’il faut savoir, c’est que [personne] n’est propriétaire de ses données […]. Il n’y a pas de droit de propriété sur les données en tant que tel. Ce sont des droits de la personnalité. Le hiatus entre la sensibilité que nous avons tous sur nos données et la réalité juridique, vient plutôt d’un déficit de droit que d’un déficit de ces sociétés [comme Facebook]. C’est sur le terrain du consentement que la question va se poser. Mais sur le plan de la protection des données, il manque aujourd’hui dans ce monde virtuel, un droit de propriété naturel».
Si Alain Bensoussan juge que les utilisateurs français et européens sont «mieux protégés» que les autres, il pointe du doigt la négligence de ces derniers lorsqu’ils consentent à accepter certaines règles, notamment relatives aux cookies (des fichiers stockés sur le disque dur de l'internaute) : «Souvent le consentement [des utilisateurs] a été donné un peu vite, […] pour aller toute de suite vers l’information. Chacun d’entre nous devrait être comptable des ses informations. On a un peu tendance à les abandonner», a-t-il estimé.