Dans un entretien accordé au site d'information Tout Sur l'Algérie (TSA) publié ce 2 janvier, le directeur en charge de la Migration au ministère algérien de l’Intérieur, Hacène Kacimi, a fait savoir que son pays ne souhaitait plus accueillir de migrants originaires du Moyen-Orient, et ce pour des motifs sécuritaires.
Quand certains migrants commencent à constituer un danger pour la stabilité du pays, l’Algérie doit bouger
«Quand certains migrants commencent à constituer un danger pour la stabilité du pays, l’Algérie doit bouger. L’Algérie fait face aujourd’hui à l’arrivée de migrants de Syrie, du Yémen et de Palestine, empruntant des parcours assurés par des groupes armés», a-t-il affirmé. Partant, le responsable a fait savoir que la décision d'Alger de ne plus permettre l'entrée de migrants arabes via les frontières du Mali et du Niger était «irréversible».
Dans son plaidoyer pour la fermeture de frontières, Hacène Kacimi a par ailleurs critiqué la Ligue algérienne de la défense des droits de l’Homme (LADDH) qui a maintes fois dénoncé les reconductions aux frontières de migrants nigériens, palestiniens ou encore syriens.
Sommes-nous devant une problématique migratoire ou devant des terroristes qui se cachent sous une couverture humanitaire pour pénétrer en Algérie ?
«Avant de lancer des accusations, il faut se poser une question : sommes-nous devant une problématique migratoire ou devant des terroristes qui se cachent sous une couverture humanitaire pour pénétrer en Algérie ? Les migrants arabes passent par plusieurs pays comme la Turquie, l’Egypte, le Soudan, la Mauritanie, le Mali et le Niger, sans demander l’asile politique. Quand on est menacé, on s’installe dans le premier pays où l’on arrive. Il y a des parties inconnues qui financent des cercles terroristes », a-t-il en outre ajouté.
Le 10 décembre déjà, Hacène Kacimi, dans un entretien avec le quotidien Le Soir d'Algérie, avait déclaré que l'Algérie était préoccupée par l'évolution du «phénomène» des flux de migrants, «qui menace la sécurité et la stabilité» du pays.
Dans un communiqué publié en décembre 2017, la LADDH avait de son côté dénoncé «certains pseudos activistes ou bien faux défenseurs des droits de l’homme» appelant les autorités à fermer les frontières algériennes aux migrants.