International

Une apprentie-journaliste aveugle réalise son rêve : interviewer Vladimir Poutine (VIDEO)

Régina, jeune Russe non-voyante, rêvait de devenir journaliste et d'interviewer Vladimir Poutine. RT a organisé cette rencontre en forme de cadeau de Noël, au cours de laquelle le président s'est laissé aller à quelques confessions...

Régina, une jeune fille russe de 17 ans, aspire à devenir journaliste. Mais elle est non-voyante, handicap qui lui avait jusqu'ici fermé des portes. A la veille de Noël, Margarita Simonian, rédactrice en chef monde de RT, lui a permis d'exaucer son rêve : interviewer Vladimir Poutine.

Invitée à Moscou, la jeune fille a tout d'abord participé à une compétition de natation, événement lors duquel elle a remporté une médaille d'argent. Puis elle a rencontré des journalistes qui lui ont expliqué les ficelles du métier, étape indispensable pour qu'elle prépare ses questions pour le chef d'Etat russe.

Le jour de la rencontre, la jeune Régina a pu faire connaissance avec Vladimir Poutine, non par le truchement des yeux, mais par le toucher : elle lui a palpé le visage de ses doigts pour se représenter mentalement l'apparence du président russe.

Vladimir Poutine, qui avait joué le jeu des questions-réponses aux journalistes durant plusieurs heures lors de la conférence de presse annuelle du 20 décembre, s'est prêté de bonne grâce à ce nouvel exercice. Il a conclu l'entretien avec la journaliste en herbe en souhaitant que les vœux de tous se réalisent en 2019. 

Répondant aux questions quelque peu ingénues de la jeune fille, Vladimir Poutine s'est livré à quelques confessions, notamment sur ses jeunes années, ses débuts à la tête de la Russie et ses souhaits pour l'avenir.

Ses ambitions de jeunesse : devenir un as du renseignement

A-t-il toujours caressé le rêve de devenir président ? Vladimir Poutine répond par la négative. Jeune homme, il se passionnait pour les services de renseignement, sur la base de films ou de lectures. «Cela me semblait toujours extrêmement important et intéressant quand quelqu’un, en vertu de ses connaissances et de ses talents, et pour l’amour de la Patrie, est toujours prêt à atteindre un but à n’importe quel prix, qui est prêt à se sacrifier», a-t-il confié. Il s'est dit fasciné par les résultats cruciaux obtenus par un seul homme pour l’ensemble d'un pays, surtout lors de périodes troublées comme la guerre.

Quelqu’un, qui en vertu de ses connaissances et ses talents, et pour l’amour de la Patrie, est toujours prêt à atteindre un but à n’importe quel prix, est prêt à se sacrifier

Le président russe a ensuite évoqué ses jeunes années d'étudiant à l'université, une faculté de droit de Leningrad qu'il ne mentionne pas, son premier poste dans les services de sécurité du KGB suivi de deux formations spéciales en leur sein.

La présidence ? Un concours de circonstances

Mais Vladimir Poutine a ensuite affirmé que son accession au pouvoir était quelque peu fortuite. Il l'a évoquée de manière étonnamment sobre : «C'est arrivé comme cela». Il a précisé que ce n'était pas son intention, et que le destin a pris cette tournure grâce à la proposition du premier président de la Fédération de Russie, Boris Eltsine.

Je n’ai jamais rêvé devenir président.[...] C’est le résultat d’un concours de circonstances

S'il a déclaré ne pas avoir regretté d'occuper cette fonction, il s'est remémoré ses premiers pas en tant que chef de l'Etat, les qualifiant de difficiles dans un contexte d'insécurité et de déshérence économique. Vladimir Poutine a mentionné la lutte contre les terroristes tchétchènes dans le Nord du Caucase et l'appui qu'il a pu recevoir des populations. Selon lui, les peuples vivant en Russie sont le véritable fondement du pays.

Les progrès réalisés cette année

Le cadeau que Vladimir Poutine aimerait recevoir ? Dresser le bilan d'une année «en fin de compte positive», et pouvoir affirmer que «les difficultés [...] nombreuses» ont pu être dépassées. Il a mis l'accent, dans le développement de son programme, sur «le soutien apporté aux gens qui en ont besoin». Le principal, pour le chef de l'Etat, consiste à avoir la certitude de se trouver «sur le bon chemin» et d'atteindre les «objectifs» que son équipe et lui-même s’étaient fixés.

Que cette nouvelle année nous mette dans une humeur optimiste, qu’elle soit heureuse et prospère pour tout le monde

L'homme fort du Kremlin a souhaité la poursuite de l'amélioration de la vie dans le pays «sur la base de ce qui a été fait pendant les années précédentes, y compris celle qui se termine». «Que cette nouvelle année nous emplisse d'une humeur optimiste, qu’elle soit heureuse et prospère pour tout le monde», a conclu Vladimir Poutine.

Lire aussi : La Russie veut-elle dominer le monde ? Poutine répond