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L’ex-Premier ministre irakien accusé d’avoir facilité la chute de Mossoul aux mains de Daesh

Une enquête du parlement irakien a mis en évidence que l’ex-Premier ministre Nouri al-Maliki, et 35 autres officiels, étaient responsables de la capture de Mossoul par les combattants de Daesh en 2014 et demandé à ce qu’ils soient poursuivis.

Ce rapport, approuvé par 16 des 24 parlementaires qui ont participé à cette enquête, a été présenté au président du parlement irakien Salim al-Juburi, qui a l’intention de le transférer aux autorités compétentes pour que justice soit rendue.

«Personne n’est au-dessus des lois comme des questions du peuple, le pouvoir judiciaire punira les responsables», a affirmé Salim al-Juburi, cité par l’agence Reuters.

Nouri al-Maliki est accusé d’avoir accru les tensions religieuses entre les chiites et les sunnites irakiens. La marginalisation des arabes sunnites, au pouvoir sous le régime de Saddam Hussein, a contribué à l’instabilité et aurait fait de cette minorité l’allié le plus fidèle de l’Etat islamique.

L’ex Premier-ministre irakien est aussi suspecté d’avoir désigné le chef des armées en fonction de liens personnels plutôt que sur ses compétences professionnelles proprement-dites. En conséquence, l’armée irakienne aurait été mal préparée au combat et peu encline à se battre.

En plus de Nouri al-Maliki, le rapport blâme aussi, l’ancien gouverneur de Mossoul Atheel al-Nujaifi, l’ancien ministre de la Défense Sadoun al-Dulaimi, l’ancien chef de l’armée, le général Babakir Zebari et le lieutenant-général Mahdi al-Gharrawi, l’ancien commandant des opérations de la province Ninive pour la défaite de l’armée irakienne contre Daesh.

En savoir plus : Les militaires irakiens qui ont cédé Ramadi à Daesh passeront devant la justice

Le 16 juillet, le communiqué du Premier ministre irakien Haider Abadi a fait savoir que tout était en place pour pouvoir procéder aux poursuites contre les membres du haut commandement responsables de la défaite militaire récente à Ramadi, à l’ouest de Bagdad, qui est tombée aux mains de Daesh avec du matériel militaire fourni par les Etats-Unis.

En juin 2014, la chute de Mossoul fut un tournant décisif de l’offensive djihadiste. La capture de la seconde ville du pays a donné la possibilité aux extrémistes islamistes de mettre la main sur de grands territoires dans le Nord-ouest de l’Irak.