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Salvini et Bolsonaro se félicitent de l'extradition prochaine de Cesare Battisti

La Cour suprême brésilienne a ordonné le 14 décembre l'arrestation de Cesare Battisti. Condamné à perpétuité en 1993 avant de fuir en France, l'ancien militant italien d'extrême gauche vivait au Brésil depuis 2004. Matteo Salvini salue la décision.

Le 14 décembre, un juge brésilien a ordonné l’arrestation de Cesare Battisti en vue de son extradition vers l’Italie. «J'intime l'ordre de placer en détention en vue d'une extradition le ressortissant italien Cesare Battisti», a écrit le juge Luiz Fux, dans une ordonnance dont l'AFP a obtenu copie.

Le ministre brésilien de la Justice Alfonso Bonafede a réagi dans la foulée sur Twitter : «La Cour suprême brésilienne a ordonné l'arrestation de Cesare Battisti. Notre requête de rejeter son recours a été acceptée. C'est à cela que le ministère de la Justice travaille depuis longtemps. Mais nous ne serons satisfaits que lorsque Battisti sera extradé vers l'Italie.»

Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, a également soutenu la démarche brésilienne dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux : «Un condamné à perpétuité qui profite de la vie sur les plages du Brésil, au mépris des victimes, ça me rend fou de rage. Je reconnaîtrai un grand mérite au président Bolsonaro s'il aide l'Italie à obtenir justice en "offrant" à Battisti un avenir dans nos prisons.»

Le président brésilien a répondu sans tarder à Matteo Salvini, le remerciant pour sa «considération». Jair Bolsonaro a par ailleurs souhaité que «tout se normalise rapidement en ce qui concerne le cas de ce terroriste assassin». «Compte sur nous !», ajoute le chef d'Etat.

Cesare Battisti, 63 ans, a été condamné en 1993 à la réclusion à perpétuité pour quatre meurtres et complicité de meurtres à la fin des années 1970. Réfugié au Brésil depuis 2004, il clame son innocence.

«Nous montrerons au monde notre engagement dans la lutte contre le terrorisme», avait déclaré Jair Bolsonaro en octobre, critiquant un personnage «adoré par la gauche brésilienne». 

Une promesse saluée par Matteo Salvini, qui avait espéré le renvoi vers l'Italie du «terroriste rouge», en saluant sur Twitter la victoire électorale de Jair Bolsonaro.

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