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Moscou dénonce les «crimes de l'aviation américaine en Syrie» et des pressions sur l'OIAC

Réagissant aux déclarations de Washington sur une attaque chimique présumée à Alep, attribuée à «des groupes rebelles et djihadistes» par Damas, Moscou a dénoncé une tentative américaine de détourner l'attention de la communauté internationale.

Réagissant aux déclarations du département d'État américain concernant une attaque chimique présumée à Alep, le 24 novembre dernier, le ministère russe de la Défense a estimé, le 7 décembre, que Washington «exerç[ait] des pressions flagrantes sur l'OIAC en vue d'empêcher une enquête objective», accusant ainsi les Etats-Unis de vouloir «détourner l'attention de la communauté internationale des crimes commis par l'aviation américaine dans l'est de la Syrie, où les avions américains pilonnent des villages près de Hajin depuis plus d'un mois, faisant des dizaines de morts civil».

En outre, Moscou a expliqué posséder «des preuves incontestables» de l’emploi d’armes chimiques à Alep par des groupes terroristes contre les civils.

Dans la journée du 7 décembre, Washington avait attribué à l'armée régulière syrienne cette attaque du 24 novembre sur Alep. Robert Palladino, porte-parole du département d'État américain, a en effet affirmé «disposer d'informations» prouvant que des soldats syriens avaient «probablement utilisé du gaz lacrymogène contre les civils», accusant ainsi Damas d'avoir mis en scène l'attaque avec l'aide de Moscou.

Le 24 novembre, l'agence Sana, citant des sources médicales, avait fait état d'une attaque de roquettes contre Alep menée, selon elle, par «groupes rebelles et djihadistes» au cours de laquelle des gaz toxiques auraient été utilisés. Le ministère des Affaires étrangères syriennes avait réagi à ces informations dès le lendemain, affirmant dans un communiqué sur son site : «Cette attaque terroriste résulte de la facilitation, par certains pays, de la livraison de substances chimiques aux groupes terroristes en vue d'utiliser ces dernières contre le peuple syrien et d'accuser par la suite les autorités syriennes.»

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