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Une otage américaine violée et retenue comme esclave sexuelle par le leader de Daesh avant de mourir

Des responsables américains ont avoué aux parents de Kayla Mueller, travailleuse humanitaire, que leur fille, retenue en otage par Daesh jusqu'à sa mort a été violée à maintes reprises par le chef du groupe terroriste Abou Bakr al-Baghdadi.

Une jeune fille qui aidait les réfugiés syriens a été enlevée en 2013 près d’Alep par les militants de Daesh et a été retenue par des financiers de du groupe terroriste, Abou Sayyaf et sa femme Umm Sayyaf. Là, le dirigeant de Daesh, venu s'entretenir avec les Sayyaf a violé la jeune fille considérée comme «sa femme», ont dit des responsables américains à Carl et Marsha Mueller, les parents de la pauvre fille.

«On nous a dit que Kayla avait été torturée, qu’elle était la propriété d’al-Baghdadi. Le gouvernement nous l’a dit en juin dernier», ont confié les parents de Kayla à the Independent.

Cette information a été transmise aux autorités par deux jeunes filles Yézidis de 16 et 18 ans qui se sont enfuies de la même maison où l’Américaine était détenue. Elles aussi étaient des esclaves sexuelles du terroriste.

Cette information va en contradiction avec les dires de l’Etat islamique qui assure que Kayla a été très bien accueillie par Daesh et aurait même voulu se marier avec un des membres du groupe terroriste. Sa dernière lettre disait qu’elle avait été traitée «avec grand respect et gentillesse», que l'endroit où elle était détenue était sécurisé et que «personne ne l'avait touchée».

Mais les dernières informations mettent en grand doute ces affirmations compte tenu des rapports sur le traitement des femmes détenues par les membres de Daesh. Les témoignages de ceux qui ont réussi à s’échapper des mains des terroristes affirment que les prisonnières seraient violées et vendues sur les marchés pour un paquet de cigarettes.

Les fiancées du Djihad : Daesh développe l’exploitation sexuelle

La mort de Kayla Mueller en février 2015 représente également un mystère : sa mort a été annoncée par Daesh qui savait bien que les Etats-Unis étaient en train de tenter de libérer la citoyenne américaine. D’après le groupe terroriste, la jeune femme serait morte lors du raid aérien de la coalition qui a démoli la maison des Sayyaf.

Le Pentagone, pour sa part, insiste sur le fait que la jeune fille aurait pu être tuée en représailles du meurtre de Sajida Rishawi, inculpé par les autorités jordaniennes pour les attentats dans un hôtel à Amman. Le seul témoin susceptible de donner plus d’information sur le sort de Kayla est Umm Sayyaf, qui a survécu au raid des forces spéciales américaines. Mais cette dernière a été capturée par les Kurdes pour être présentée devant un tribunal.