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Sam ne prend plus le métro pour aller au boulot, il préfère l'avion !

Dépité par les prix des logements et des transports en commun à Londres, Sam Cookney a pris une décision radicale: s'installer à Barcelone et faire 4 fois par semaine les allers-retours pour rejoindre son travail. Financièrement, il est gagnant.

Métro-boulot-dodo, voilà un souvenir bien lointain pour Sam Cookney, 32 ans, community manager britannique. Installé à Barcelone, dans un joli deux-pièces confortable, le jeune homme fait désormais les allers-retours quatre fois par semaine pour aller bosser au centre de Londres. Fatiguant ? peut-être, mais en tout cas économique !

«Je pense que beaucoup de personnes se disaient que je plaisantais lorsque j'affirmais qu'il serait moins coûteux pour moi de louer un deux-pièces à Barcelone et de faire le trajet tous les jours plutôt que de vivre dans un petit appartement en banlieue de Londres» écrit ainsi Sam Cookney sur son blog, avant de poursuivre «en fait, je pourrais même me payer un trois-pièces à Barcelone !».

Le jeune Britannique a pris cette décision un peu folle en 2013, lorsque calculette à la main, il a compris qu'il n'arriverait pas à joindre les deux bouts en restant à Londres. En effet, le prix moyen pour un appartement une-pièce dans le nord de Londres est de 2300 euros, charges comprises A cela s'ajoute, la carte de métro très onéreuse: 160 euros. Soit environ 2500 euros à sortir chaque mois pour Sam.

Or, à Barcelone, le community manager a dégoté un deux-pièces rénové dans le quartier gothique de la capitale espagnole pour 800 euros. Il s'est par ailleurs arrangé avec son employeur pour ne faire les allers-retours en avion via une compagnie low-cost que quatre fois par semaine. Au total, ses trajets lui reviennent donc -en prenant en compte le prix des navettes pour relier les aéroports aux centres-villes- à 950 euros par mois. Bref, en vivant à Barcelone tout en bossant à Londres, Sam économise chaque mois 750 euros !

Que du bonheur pour ce Britannique, qui semble réellement ravi de cette nouvelle vie nomade. «J'ai un deux-pièces dans le centre-ville avec une terrasse sur le toit, alors qu'à Londres, je vivrai en colocation en banlieue» a ainsi expliqué le jeune homme au site news.com.au, «et c'est moins cher, la nourriture aussi, c'est fou la plage est à ma porte, en fait tout est plus facile».

Sam Cookney reconnaît quelques inconvénients tout de même: la hausse des prix des billets d'avion l'été ainsi la durée des trajets. Il faut en effet compter 5 heures 30 de trajet pour relier Barcelone à Londres de porte à porte. Et comme le jeune homme prend son poste à 9H30, il est obligé de faire la sieste dans l'avion pour garder la forme. D'ailleurs, à en croire le jeune homme, il ne serait pas le seul à avoir ce choix. Il  pense avoir déjà repéré quelques visages familiers lors de ses trajets quotidiens entre l'Espagne et la Grande-Bretagne.

Alors que les loyers ont augmenté de 42% à Paris ces 10 dernières années, les jeunes Francilliens devraient pourtant éviter d'en arriver à la solution extrême imaginée par Sam Cookney. En effet, depuis le 1er août, la capitale a mis en place un encadrement du prix des loyers afin de limiter justement les abus des propriétaires.