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Attaque chimique attribuée aux rebelles à Alep : Damas dénonce la responsabilité d'Etats étrangers

Appelant l'ONU à intervenir, le gouvernement syrien a accusé certains pays de jouer un rôle dans le transit de substances chimiques destinées aux rebelles. Damas accuse des groupes djihadistes d'être responsables d'une attaque chimique à Alep.

La diplomatie syrienne, qui accuse des groupes rebelles et djihadistes d'avoir utilisé du gaz dans une attaque de roquettes contre Alep survenue le 24 novembre, a pointé du doigt le rôle d'Etats étrangers dans l'obtention d'armes chimiques par des organisations terroristes. 

«Cette attaque terroriste résulte de la facilitation, par certains pays, de la livraison de substances chimiques aux groupes terroristes en vue d'utiliser ces dernières contre le peuple syrien et d'accuser par la suite les autorités syriennes», affirme le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué publié ce 25 novembre sur son site.

«Cela se déroule par la mise en scène de scénarios, lesquels sont préalablement préparés au sein des chambres noires des services de renseignement de certains pays tuteurs du terrorisme», a ajouté la diplomatie syrienne, appelant le Conseil de sécurité de l’ONU à «condamner immédiatement et fermement cette attaque terroriste». Damas a par ailleurs invité l’instance onusienne à «assumer sa responsabilité en tant que garant de la sécurité et de la paix, en prenant des mesures urgentes de [...] punition à l'égard des pays et des organisations qui soutiennent et financent le terrorisme».

La veille, en fin de soirée, citant des sources médicales, l'agence de presse syrienne Sana avait fait savoir que l'attaque ayant visé Alep avait provoqué au moins 100 cas de suffocation parmi les civils. De son côté, le directeur des services de santé d'Alep, Ziad Hajj Taha, avait évoqué une probable attaque au gaz de chlore toxique, sur la base des symptômes présentés par les blessés.

Des experts russes ont utilisé des «analyseurs de gaz» pour confirmer la contamination chimique des zones touchées, selon un porte-parole des troupes de protection radio, chimique et biologique des Forces armées russes (NBC). Des échantillons de terre, ainsi que des fragments de bâtiments et de munitions, ont été récupérés afin d'établir la composition de la substance toxique utilisée par les combattants lors de l'attaque. 

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