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Grèce : Malgré la crise et les violences, les migrants continuent d'arriver sur l'île de Kos

La situation continue de s’aggraver sur l’île grecque de Kos, en mer Egée, où des centaines d’immigrés d’origine majoritairement syrienne et afghane avaient été maltraités par la police qui n’arrive pas à maitriser la crise.

Plusieurs migrants attendent toujours une possibilité de passer une procédure d’enregistrement alors qu’à peu près 2 500 personnes qui avaient fui la Syrie et l’Afghanistan ont été retenus dans un stade local pendant 24 heures. Une grande partie n’a pas eu accès à l’eau potable ni à l’abri du soleil. Forcés de passés plusieurs heures sous la chaleur écrasante, nombreux d’entre eux ont subi des coups de soleil où se sont évanouis, tandis qu’un homme a fait une crise d’épilepsie.

Cette mesure a fait suite à des violences qui ont éclaté sur l’île mardi, lorsque des centaines de migrants ont affronté les policiers lors de la procédure d’enregistrement, pour ensuite bloquer une route de la ville principale de l’île, en scandant «Nous voulons des papiers, nous voulons manger». En difficulté par manque d’effectifs, la police a du user de gaz poivre, de matraques et d'extincteurs pour disperser la foule de migrants.

Face à la situation à Kos, le ministre d'État grec à la Coordination gouvernementale Alekos Flambouraris a décidé d’envoyer un contingent supplémentaire d’au moins 260 officiers de police pour aider à maitriser la situation, ainsi qu’un navire qui peut transporter 2 000 personnes.

De nombreuses organisations internationales, dont «Médecins Sans Frontières», ont critiqué le manque de coordination des autorités insulaires, ainsi que les condition difficiles que les migrants sont forcés de supporter, alors que l’eau potable et la nourriture ne sont distribués que dans de très modestes quantités.

D'autres îles grecques, telles que Lesbos, Chios, Samos ou Leros, ont connu des événements similaires après avoir subi un afflux massif de réfugiés ces dernières semaines, rapporte le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). Selon son rapport, près de 124 000 migrants, provenant principalement de Syrie, d'Irak et d’Afghanistan, ont déjà atteint les côtes grecques en 2015, 50 000 personnes étant arrivés seulement en juillet.