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Yémen : l'émissaire de l'ONU arrive à Sanaa alors que les combats redoublent de violence (VIDEO)

Tandis que l'acheminement de l'aide humanitaire butte sur les combats pour le contrôle de la ville portuaire de Hodeida, Martin Griffiths, envoyé des Nations unies, est arrivé au Yémen avec pour mission de consolider les pourparlers de paix.

L'émissaire de l'ONU est arrivé ce 21 novembre à Sanaa pour relancer les efforts de paix au Yémen. Dans le même temps, la bataille pour le contrôle de la ville portuaire de Hodeida, cruciale pour l'aide humanitaire, risque d'entraîner une famine de masse. L'émissaire Martin Griffiths n'a toutefois fait aucune déclaration à son arrivée à l'aéroport international de Sanaa, selon un photographe de l'AFP présent à son arrivée.

Le représentant de l'ONU doit avoir des discussions avec les dirigeants de la rébellion qui contrôlent la capitale yéménite sur les consultations de paix qu'il compte tenir dans «quelques semaines» en Suède afin de mettre fin à une guerre qui dure depuis plus de trois ans et a plongé le pays dans la pire crise humanitaire au monde.

Hodeida, située sur la mer Rouge, essentielle pour l'acheminement de l'aide humanitaire, a connu une deuxième nuit de combats entre rebelles Houthis, qui contrôlent la ville et son port, et les forces pro-gouvernementales qui tentent de les en déloger.

Après une journée calme le 20 novembre, de violents combats ont eu lieu dans la nuit dans les quartiers sud et est de la ville, d'après un correspondant de l'AFP et des habitants. Dans la nuit précédente, les combats, les plus violents depuis la désescalade du 14 novembre, s'étaient concentrés dans l'est de Hodeida.

Hodeida, par où passe 75% de l'aide humanitaire, constitue un enjeu clé de ce conflit qui a déjà fait quelque 10 000 morts et plongé 14 millions de personnes dans une situation de pré-famine, selon les chiffres de l'ONU. Le Yémen est quasiment divisé en deux, les forces progouvernementales contrôlant le sud et une bonne partie du centre tandis que les rebelles tiennent Sanaa ainsi que le nord et une bonne partie de l'ouest.

Pour favoriser les efforts de paix, les insurgés Houthis, soutenus par l'Iran, se sont dit ouverts à une cessation des hostilités si la coalition menée par l'Arabie saoudite et qui intervient en soutien au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi cesse ses attaques.

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