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La Suède abandonne trois des quatre chefs d’accusation retenus contre Julian Assange

La justice suédoise a abandonné trois des quatre chefs d’accusation pour infraction d’ordre sexuel retenus contre le fondateur de WikiLeaks. Les infractions ont atteint le délai de prescription sans qu’elle ait pu interroger Julian Assange.

Conformément aux lois suédoises, les faits ne peuvent pas être établis sans que la personne accusée d’une infraction puisse être interrogée. Les juges suédois auraient donc dû interroger Julian Assange avant le 13 août sur les accusation d’agression sexuelle et de contrainte illégale portées contre lui pour pouvoir instruire l’affaire. Une autre accusation d’agression sexuelle expirera le 18 août. Par contre, la justice suédoise a jusqu’en 2020 pour demander au fondateur de WikiLeaks de répondre des accusations de viol qui pèsent contre lui.

Toujours est-il que l’Equateur a convenu discuter de la possibilité d’interroger Julian Assange dans son ambassade à Londres, là où il vit depuis plus de trois ans maintenant. Selon une responsable du ministère suédois de la Justice, Cecilia Riddselius, son gouvernement a proposé à l’Equateur de conclure un accord bilatéral pour permettre à Julian Assange de disposer d’une aide juridique.

Mais jusqu’à présent, la justice suédoise n’a pas obtenu la permission d’interroger le fondateur de WikiLeaks de la part des autorités équatoriennes, a fait remarquer la porte-parole du parquet suédois, Karin Rosander. «Il est peu probable que les enquêteurs aient le temps de le faire la semaine prochaine», a-t-elle ajouté.

Les avocats de Julian Assange estiment que les charges retenues contre leur client auraient dû être abandonnées depuis longtemps. «Notre position est que l’enquête aurait dû se terminer plus tôt, faute de preuves suffisantes pour instruire cette affaire», a confié l’un de ses avocats, Thomas Obbson, à la chaîne de télévision BBC. «Nous sommes sûrs que quand [Julian Assange] aura la possibilité de donner sa version fait, il n’y aura pas besoin de poursuivre l’instruction», a-t-il ajouté.

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Le 19 juin dernier marquait le troisième anniversaire de l’entrée de Julian Assange dans l’ambassade de l’Equateur à Londres, après y avoir demandé l’asile politique pour éviter son extradition en Suède. Le fondateur de WikiLeaks faisait en effet l’objet d’un mandat d’arrêt de la justice suédoise en vertu d’accusations d’agressions sexuelles. Des accusations qu’il a toujours démenties, qualifiant cette affaire de montée de toutes pièces pour le salir. Il n’est pas ressorti de l’ambassade depuis

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