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Grèce : un millier de migrants ont été enfermés dans un stade sur l’île de Kos (VIDEO)

Plus de 1 000 réfugiés, syriens et afghans pour la majorité, se sont retrouvés enfermés pour la nuit dans le stade de l’île grecque de Kos. Quelques-uns d’entre eux se sont évanouis à cause de la chaleur.

Des migrants ont été enfermés pour la nuit dans le stade de Kos après que des échauffourées aient éclatés alors qu’ils avaient été rassemblés dans ce même stade durant la journée pour procéder à leur enregistrement auprès des autorités grecques.

Seuls trois policiers avaient été dépêchés à cette tâche, ce qui, a fait durer la procédure compte tenu du nombre très important de migrants à enregistrer. De plus, l’opération s’est déroulée sous une chaleur écrasante, ce qui a fait ressortir tensions et frustrations. Selon MSF, qui était en charge de l’aide médicale pour cette opération, plusieurs migrants se sont évanouis, l’un d’eux a même fait une crise d’épilepsie.

Dans toute cette agitation, des migrants en sont venus aux mains et la situation est vite devenue incontrôlable, à tel point que les forces de l’ordre ont frappé les migrants à coups de bâtons, les ont aspergés de neige carbonique provenant d’extincteurs et ont même employé une bombe assourdissante pour rétablir l’ordre.

Après avoir attendu plusieurs heures au soleil les migrants ont été enfermés dans le stade, sans doute de peur de voir les échauffourées reprendre à l’extérieur de l’enceinte ou dans les campements de fortune qu’ils ont établis dans les parcs et jardins publics de l’île durant la nuit.

MSF, qui a dû quitter le stade pour des raisons de sécurité, reste très critique vis-à-vis des autorités grecques. «C’est la première fois que nous voyons en Grèce des gens enfermés à l’intérieur d’un stade et contrôlés par la police anti-émeute. Nous parlons de mères avec des enfants et de personnes âgées. Elles ont été enfermées alors qu’elles avaient déjà passé plusieurs heures sous le soleil», a déploré la porte-parole de MSF, Julia Kourafa, dans les colonnes du Guardian. «Il y a avait un manque total de coordination, il n’y avait que la police, pas de HCR ni de sécurité pour nos équipes», a ajouté la porte-parole.